Conférence pour les Gros Donateurs
Darshan à Vendre

Document original en anglais:
Major Donors Conference - Darshan For Sale



En 2002, on a commencé à entendre parler de l'existence d'événements non publicisés - auxquels Maharaji assiste, exclusivement réservés aux supporters pouvant se permettre de payer de très importants droits d'entrée. Le prix du billet s'élève à plusieurs milliers de dollars. Il y avait darshan (les 'invités' pouvaient embrasser les pieds de Maharaji), et les invités étaient exhortés à donner et à s'engager à faire des dons encore plus importants. Aucune personne ayant assisté à de telles réunions n'en avait fait le récit jusqu'à présent. Rien de surprenant à cela: plus l'investissement émotionnel, financier et matériel est important, plus il est difficile d'accepter l'idée que c'est peut-être une erreur de faire confiance à Maharaji. Merci encore à Nya de faire ce rapport sur la conférence à laquelle elle a assisté en 2001. Ceux qui n'y ont pas été invités, et qui n'ont jamais connu l'existence de tels événements, devraient se demander s'il s'agit d'amour et de dévotion, ou bien tout simplement d'argent.


Big Money - Big Joke

Pendant des années, j'ai alimenté Elan Vital Australie par le débit direct de mon compte bancaire d'une somme mensuelle moyenne de 80 dollars australiens. Elan Vital est une organisation sans but lucratif qui travaille pour Prem Rawat, le leader d'une secte religieuse. J'ai parfois donné des sommes plus importantes, lorsque le prétexte 'il faut absolument de l'argent parce que (sur un ton ému) le Boss (Rawat) le demande' était soumis à mon cœur.

J'ai vraiment cru que Amaroo (le "Ivorys Rock Conference Centre"), près de Brisbane, Australie, financé par les premies (disciples) de Rawat et en son nom, objet de mes dons, allait être le lieu où la paix serait offerte au monde. Ce lieu était supposé être l'endroit où les gens au cœur sincère allaient pouvoir venir pratiquer le don de la connaissance intérieure, la connexion avec l'infini, la véritable prière, la vraie manière de propager la paix sur cette planète.

C'est en tout ce cas ce que Prem Rawat, également connu sous le nom de Guru Maharaj Ji, ou Maharaji, prêchait depuis des années, et ce que j'avais entendu.

La première fois que je l'ai entendu, ma réaction a été que c'était bidon, qu'il était un charlatan; mais après les encouragements pressants et répétés de divers amis musiciens de mes connaissances, c'était vrai, et j'ai décidé de lui accorder le bénéfice du doute, croyant à la véracité de son message.

A cette époque, en 1976, à Melbourne Australie, on propageait le message que le Seigneur s'était incarné sur terre en Guru Maharaj Ji, qu'il était venu sauver le monde en donnant ce cadeau qu'est la Connaissance parfaite, une manière de se connecter à l'amour universel et divin pour tous ceux qui le demandaient, gratuitement. Et c'est effectivement ce que je l'ai entendu répéter lui-même, sur des enregistrements et en personne, lors d'événements publics.

Soyons honnêtes: c'était une offre fantastique dans le secteur du Divin, et je me suis fait avoir de A à Z.

On m'a finalement montré les quatre techniques en 1984, et je les ai pratiquées avec diligence pendant 18 drôles d'années. J'ai eu des expériences de bonheur et d'harmonie qui continuent toujours, bien que je ne pratique plus ces techniques. J'aurais dû le faire, étant donné qu'elles sont une forme de yoga de premier ordre, largement pratiqué en Inde, bien que Rawat prétende en être le seul gardien appointé par héritage divin, comme il l'affirmait sur une version précédente de son site Internet www.maharaji.org, encore consultable dans les archives d'Internet.

Mais un autre message m'est parvenu par l'intermédiaire de ses disciples premies, à savoir que je devais être infiniment reconnaissant envers la personne qui m'avait montré ces techniques, et que c'était mon immense privilège de lui témoigner mes remerciements de toutes les manières possibles, afin d'aider cette personne très très spéciale à mettre fin aux insanités et à la folie qui existent sur la planète, en exerçant sa divinité.

J'avais constaté au fil du temps de quelle manière les dons aux œuvres charitables étaient trop souvent détournés, et j'étais tellement heureuse de pouvoir diriger mes économies vers quelque chose qui marchait vraiment, et qui allait à 100% garanti dans l'entreprise qui ferait de cette planète un monde meilleur ... du moins je le pensais.

Et je pouvais montrer mon appréciation d'une manière tangible. Je pouvais donner de l'argent pour l'aider à accomplir son travail sur toute la planète, donner ce cadeau à davantage de gens. Lorsque suffisamment de personnes auraient ce cadeau, lorsque la masse critique serait atteinte, il y aurait sans doute la paix sur terre.

D'où le prélèvement direct sur mon compte bancaire.

Je n'étais pas satisfaite de nombreuses pratiques que j'avais constatées à Amaroo. Ce bout de terre australienne avait été transformé en un centre de conférences internationales de Prem Rawat par un travail essentiellement bénévole, tel que l'exploitation des travailleurs, de froides pratiques de construction, l'irresponsabilité. J'ai fait de grands efforts pour vérifier que les disciples de Maharaji, ainsi qu'on l'appelait à l'époque, faisaient un mauvais usage de mon argent.

Je n'arrivais pas à croire que l'incarnation vivante du principe universel de l'amour manquait de jugement. Sa volonté était manifestement subvertie par les individus peu consciencieux qui géraient le lieu en son nom. Après tout, il s'agissait soit de volontaires, soit des personnes mal rémunérées, parce que c'était tout ce qu'on pouvait se permettre. Il fallait exploiter au mieux les fonds partagés avec divers autres projets tout aussi importants. Il n'était donc pas étonnant que ce lieu soit géré avec un manque évident de professionnalisme, comme s'il s'agissait d'une petite entreprise aux pratiques illégales.

C'est ainsi que j'ai refusé de croire à l'évidence pendant des années.

Un jour, mon père m'a enseigné une règle à appliquer dans les affaites - ne jamais risquer plus que ce qu'on peut se permettre de perdre.

Les enjeux se sont encore élevés lorsque, venant de nulle part, j'ai reçu il y a environ un an un coup de téléphone du coordinateur financier d'Elan Vital. Il me demandait si je voulais avoir une opportunité très spéciale d'être proche du Maître. Il voulait encore plus d'argent pour répandre plus loin sa Connaissance, plus vite, et mieux. C'est pourquoi une équipe de personnes du monde entier allait avoir le privilège d'assister à une conférence privée avec Lui. Le don minimum requis pour y participer était de 5.000 dollars US. Un prix très minime pour participer à une réunion avec le plus grand PDG (sic) de la planète.

J'ai réfléchi, et je me suis dit que je pouvais à peine me permettre de perdre la moitié de cette somme. L'effondrement des valeurs technologiques affectait mes revenus, mais comment aurais-je pu refuser une exception pour le Maître envers qui j'avais une dette de gratitude éternelle pour son cadeau de la Connaissance de toutes les Connaissances ?

J'ai donc offert la moitié de cette somme. Elle fut acceptée, à condition de garantir l'autre moitié avec ma carte de crédit.

Je suppose que je fus en partie flattée que cette proposition m'ait été faite. Et je croyais vraiment que c'était ma chance de pouvoir m'approcher assez de lui pour trouver certaines réponses. Est-ce que mon argent allait être bien dépensé ? Comment fonctionnait la chaîne de décisions ? Y avait-il un moyen pour que je puisse faire passer le message qu'Amaroo ne fonctionnait pas, à mon avis, comme un centre pour la paix dans le monde, parce qu'il était mal dirigé, comme une petite entreprise autoritaire, et non comme une entreprise internationale bien huilée et responsable devant ses actionnaires. Aurai-je au moins la possibilité de dire à quelqu'un que le népotisme et le copinage y régnaient ?

L'événement devait avoir lieu à Amaroo, à une heure de route de mon domicile du Queensland.

Puis, au dernier moment, il y a eu un changement de lieu, pour le Scottsdale Fairmont Resort, Phoenix Arizona (USA).

J'étais toujours partante. Je me suis donc acheté un billet aller-retour pour les USA, un long voyage depuis l'Australie, 20 heures, dont 14 heures de vol. Raisonnablement cher.

Je ne suis pas impressionnée par l'argent, la richesse ou les villégiatures. J'ai passé ma jeunesse dans une très belle ville de villégiature, avec des plages de sable blanc immaculé, une forêt et des jardins tropicaux.

Je suis arrivée au Princess Fairmont Scottsdale resort avec une journée d'avance. C'était une oasis au milieu du désert d'Arizona, la terre ancestrale des Navajos arrivés des régions nordiques entre 1000 et 1500 ans après J.-C. Le paysage était nu et sculpturesque, parsemé de pointes qui se dressaient au milieu de la plaine désertique à la végétation clairsemée.

L'hôtel est une véritable oasis en plein désert, bien agencé, avec une architecture style neo-hacienda.

Les participants d'Elan Vital commencèrent à arriver par petits groupes, et je les observais de mon point de vue isolé, à l'ombre d'un arbre planté au bord de la piscine en forme de lagon, taillée dans le roc.

Le soir arrivé, il y avait à peu près 400 personnes (5.000 US$ x 400 = 2.000.000 US$) qui s'étaient présentées pour assister à cet événement spécial pour gros donateurs. L'idée, c'était que le don d'argent était aussi un travail d'équipe, et cette conférence allait être une occasion pour les donneurs d'argent de se mettre en équipe.

La soirée précédant le début de l'événement, tous les participants se mêlaient et frayaient les uns avec les autres, dans les salons pour les participants aux conférences, d'une manière qui ne m'a jamais mise à l'aise. La session où l'on parle de qui on connaît, une occasion pour voir et être vue, impressionner avec ses habits, retrouver de vieux amis, établir de nouveaux contacts. Après quelques allées et venues, il était évident que je connaissais peu de monde, et que je n'allais rencontrer personne d'autre.

Dès le lendemain matin, et pendant deux jours et demi, il y eut quelques conférences classiques avec un orateur, et nous fûmes l'auditoire captif d'une personne réputée pour son service de solliciter de l'argent, Yoram Weiss.

Lui-même et Prem Rawat firent des exposés plutôt embarrassants si l'on se place dans la perspective des bonnes pratiques de gestion contemporaine. C'est à dire des statistiques hors du contexte réel, des graphiques avec peu d'explications ou de définitions, et un message de vente forcée, où il était question de la souffrance causée actuellement par le manque de personnes pour apporter de l'argent.

C'était à peine une semaine après la tragédie du 11 septembre. Prem Rawat jouait donc le rôle du consolateur divin, notant qu'il y aurait toujours des tragédies.

Pour une personne extérieure comme moi, les américains présents à la conférence semblaient très naïfs à propos de cette tragédie horrifiante à laquelle ils cherchaient des réponses. Comme s'il y avait une explication à l'ignorance, à la stupidité et à la volonté de guerre qui n'est que trop prévalente sur cette terre. Et bien sûr, Rawat était perçu comme la personne qui avait les réponses au 11 septembre.

Mais, comme d'habitude, il n'était pas question d'une place pour les participants; la communication était à sens unique, de Rawat à son auditoire.

Pendant le dîner, j'ai été surprise du nombre de mes compagnons de table exprimant une intention de revanche après la tragédie horrible des tours jumelles. Il me semblait qu'il s'agissait d'une conférence où les participants étaient focalisés sur la paix et la connaissance intérieures. Ignoraient-ils que la violence appelle la violence ? Et qu'il n'est que trop facile pour une action de revanche de propager des germes de violence pour les siècles à venir ?

Pendant le dîner, j'ai raconté l'histoire du peuple du Timor Oriental. Ils devaient décider du sort de leurs traîtres qui avaient massacré les leurs à la machette sur les ordres des militaires indonésiens. Ils avaient décidé de leur pardonner, et de tenter une réconciliation, seule solution pratique pour sortir de ce passé accablant, avec un tel fardeau de désespoir, de tortures, privations. Ca n'a pas provoqué beaucoup d'échos.

Pendant la tenue de la conférence, qui comprenait des sessions avec Yoram Weiss sur combien d'argent était nécessaire et pour quels programmes, des sessions d'expressions avec Rawat, avec de vagues allusions aux activités productrices d'argent et sur l'importance de son travail, une session de questions où le Maître sentencieux se gargarisait dans l'embarrassante et poisseuse gratitude du dévot extasié, il y eut deux moments réellement intéressants.

Il y a d'abord eu le rite du baise-pied, où les disciples passent par les contrôles de sécurité avant d'aller soumettre leur volonté à celle du Maître, tout en lui témoignant leur gratitude pratique sous forme d'espèces sonnantes et trébuchantes aux 'Pieds de Lotus', une pratique religieuse sectaire sans doute légèrement déplacée dans la société occidentale du 21ème siècle.

Ensuite, il y a eu une très étrange session durant la conférence. C'était supposé être une session de training pour construire l'équipe financière.

Rien n'était demandé aux participants. Aucune méthode ne fut appliquée pour former des équipes.

Un exercice fut pourtant mis en place par une personne nommée 'entraîneur d'équipe', pour construire des équipes, et il a été demandé à chacun des participants de se grouper en unités fonctionnelles pour accomplir une tâche simple.

Je n'aime pas les activités de groupe, je me suis donc assise pour observer. Les personnes présentes étaient si efficaces qu'en quelques minutes elles étaient groupées en équipes cohérentes, et bien parties pour accomplir leur tâche.

Mais il y a eu ensuite une session où Rawat leur a dit qu'ils étaient totalement nuls, qu'il n'y avait aucun espoir, et que le training était épouvantable.

Qu'est-ce que ça voulait dire ? De mes propres yeux, j'avais vu d'excellentes réponses !

Mais ce qui s'est passé ensuite fut encore plus étonnant pour moi qui ai l'habitude, de par mes capacités professionnelles d'architecte en technologie de l'information, d'assister à des conférences bien ordonnées et bien organisées.

Le collecteur financier a commencé à haranguer l'auditoire, en disant à quel point la situation financière était désespérée et qu'il y avait des nécessités financières criantes à satisfaire pour le Boss, qu'il fallait de l'argent, de l'argent, et encore de l'argent pour qu'il puisse faire son travail correctement. L'un dans l'autre, la foule domptée, à qui on venait juste de dire qu'ils étaient des nullités abjectes, avait alors une chance de s'amender et de s'engager financièrement pour l'année à venir.

Le montant des sommes citées m'a donné le sentiment que le moins que je pouvais faire, c'était m'engager à donner un minimum absolu de 10.000 US$ l'année prochaine. Et j'ai honte d'avouer que je me suis fait avoir à cette vente forcée, et que je me suis engagée.

Il était alors évident que l'événement était terminé, et que chacun allait rentrer chez soi après un autre repas insipide servi sous une grande tente. (Pas de repas à l'intérieur du Fairmont pour nous autres - on nous servait le petit déjeuner à l'extérieur dans la cour ouverte sur le désert où le soleil atteignait 40° à 9 h du matin, le déjeuner et le dîner étaient servis sous une tente.)

En y repensant, ça ressemblait plus à une conférence de vente pyramidale qu'à un travail sérieux pour construire une équipe pour relever le défi du financement de la propagation de la connaissance intérieure supposée être la clef de la paix sur terre.

Ce n'est que quelques mois plus tard que j'ai eu l'occasion de parler à quelqu'un qui avait vu où était passé l'argent d'Amaroo. Une résidence somptueusement bien agencée, au décor princier, avec les derniers gadgets électroniques et autres accessoires pour Prem Rawat. Cette personne l'avait vu de ses propres yeux, en dépit du secret bien gardé et des contrôles de sécurité les plus hauts. Elle m'a aussi parlé des douzaines de bouteilles de Cognac vides qu'ils avaient jetées après une nuit de fête de Rawat avec sa maîtresse. Admettons que je puisse rationaliser ce genre de comportement. Mais l'argument irréfutable, pour moi, a été ce que cette personne qui s'est confiée à moi m'a dit à propos des très méchants accès de colère de Prem Rawat, de ses excès verbaux irrationnels, et de ses tactiques psychologiques primaires vis à vis des bénévoles lorsqu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait à Amaroo.

Seigneur de l'Univers comme il l'a dit autrefois ? Gentil fournisseur de techniques de méditation pacifique comme il l'affirme aujourd'hui ? Ou bien charlatan et truqueur absolu ?

Chers lecteurs, à vous de juger.

Voilà le défi que je propose à Prem Rawat.

Parce que tu m'avais dit que tu allais apporter la paix sur terre par ta connaissance intérieure, j'ai donné à peu près 30.000 dollars australiens au fil des années. J'ai rencontré récemment un groupe de jeunes européens qui font un merveilleux travail pour combattre et arrêter le SIDA en Afrique. Si tu me contactes par l'intermédiaire de ce site, je te donnerai le nom de cette œuvre à laquelle tu feras parvenir mon chèque de remboursement. Eux, ils font quelque chose pour la paix sur terre.

Ce que toi, avec toutes tes œuvres charitables et organisations sans but lucratif, tes exemptions d'impôts et sociétés offshores dans les paradis fiscaux, tu n'as pas fait, et que tu ne feras jamais, avec ton usage frauduleux des fonds que les gens te donnent de bonne foi pour promouvoir maintenant la paix sur terre.

Je pense que le moment est venu de faire auditer tes finances personnelles, afin de voir exactement comment ces dizaines de millions de dollars US collectés chaque année sont vraiment utilisés.

Nya Alison Murray
IT Architect (Architecte en Technologie de l'Information)
Décembre 2002



Suite à la publication de son témoignage sur ce site,
Nya répond aux questions de Joe

(Forum anglophone, le 26/12/2002)

John McGregor, ainsi que d'autres, avait fait allusion à ce problème à Amaroo. De quoi s'agit-il spécifiquement ? J'ai compris qu'Amaroo est géré de manière autocratique, à tel point qu'il y a eu une révolte, et que Maharaji a obtenu des rebelles qu'ils se confessent à la manière que Mao a instituée pendant la révolution culturelle chinoise. De quel travail spécifique, de quelles constructions et de quelles mauvaises pratiques financières parles-tu lorsque tu dis qu'Amaroo ressemble à 'une petite entreprise aux pratiques illégales' ?

J'ai demandé à quelques personnes si elles aimeraient collaborer à la rédaction de "Amaroo - la Véritable Histoire", un article décrivant ce qui s'est passé depuis l'achat du terrain avec l'argent des premies au début des années 90. Nous devrions terminer ce travail dans les 15 jours qui viennent, et le publier sur le forum. Il s'agira une perspective locale, du point de vue d'australiens qui ont été directement impliqués, avec des commentaires sur des questions telles que l'accès des aborigènes à leurs sites sacrés, l'environnement, l'utilisation de travailleurs bénévoles de tous les pays dans le cadre de contrats à court terme, les luttes pour le pouvoir et la politique, ainsi que les pratiques commerciales adoptées comme méthodes de gestion pour accomplir les ordres de Rawat. Je suis certaine que ça sera une lecture fascinante pour cette nouvelle année.

Est-ce qu'on t'a dit que le but de cette conférence était de collecter des fonds, et que ça coûtait 5.000 dollars pour cette raison, ou bien cette somme couvrait-elle juste les frais de cette conférence ? Est-ce qu'on t'avait plus ou moins indiqué que lors de cette conférence on te demanderait de contribuer (ou de t'engager à le faire) encore plus que tu ne l'avais déjà fait ? Je suppose que tu avais payé d'avance, est-ce juste ?
Qui a encaissé les 5.000 dollars ? Elan Vital ? Si c'est le cas, était-ce Elan Vital Australie, ou Elan Vital USA ? As-tu rédigé un chèque à l'ordre d'une organisation ?

On nous avait dit que le coût de l'hébergement et des repas au Fairmont Scottsdale s'élevait à peu près à 500 $US pour deux nuits et les repas. Le reste était un don. Il fallait payer à l'avance. Je n'ai payé que la moitié comptant, et ça n'était accepté que si je garantissais l'autre moitié sur ma carte de crédit.

Il n'a nulle part été mentionné à l'avance qu'on nous demanderait de nous engager à donner davantage - ce fut l'objet de la session surprise qui a eu lieu après la "session de training" du groupe.

Sur le formulaire d'engagement financier, on nous offrait un certain nombre de catégories cibles pour la destination des dons, y compris Amaroo. Comme c'était mon souci principal, c'est celle que j'ai choisie. Il y avait d'autres catégories assez larges, dont je ne me souviens pas précisément, comme l'aviation, la diffusion, mais je fais des suppositions, je ne me souviens pas précisément.

Sur les relevés de débit de ta carte de crédit, à qui les sommes ont-elles été créditées ? Encore une fois, s'agissait-il de Elan Vital (USA ou Australie ?) ? Une autre organisation ?

Avant la date que j'avais indiquée pour le débit de l'autre moitié de la somme sur ma carte de crédit, j'ai téléphoné au coordinateur financier. Je lui ai dit que j'avais perdu un contrat de travail, à cause de diminutions de budgets suite au 11 septembre, et que je ne pouvais pas payer la seconde moitié. Il a dit que c'était OK. Mais au jour prévu, la somme a quand même été débitée sur mon compte. Il a fallu que je rappelle le coordinateur, et que je lui demande de faire re-créditer cette somme sur mon compte. Il l'a fait. Mais une quinzaine de jours plus tard, j'ai reçu un email assez sec et plutôt menaçant, me demandant de payer les sommes que je devais. J'ai été très fâchée, et j'ai répondu à cet email qu'un don n'est pas une somme dûe, et qu'il faudrait qu'ils me fassent parvenir le détail des biens et des services fournis avant que je ne me considère comme endettée envers eux. Je leur ai également demandé de cesser de me relancer pour cette affaire, tellement j'étais fâchée par leurs manières brutales. C'est là que je me suis rendue compte que j'avais affaire à une secte. Une quinzaine de jours plus tard, on m'a téléphoné pour me demander si j'avais retrouvé du travail.

As-tu déjà discuté de cette affaire avec d'autres personnes ? As-tu parlé de tes soucis avec d'autres participants à cette conférence ?

Cette conférence a bien sûr été un moyen de communication à sens unique pour Prem Rawat. C'était comme tous les événements de Rawat, un forum où il pouvait exercer ses talents d'acteur dramatique. J'ai bien soulevé mes questions à propos d'Amaroo avec le coordinateur financier après la conférence, mais il s'est éloigné de moi.

Je suppose donc que le changement de lieu de conférence a eu lieu après ton paiement de 2.500 $, et ton engagement à régler le solde avec ta carte de crédit. Est-ce exact ? Vous a-t-on proposé de vous rembourser si vous ne pouviez aller aux USA pour cette 'conférence', puisqu'on vous l'avait proposée en Australie ? Vous a-t-on donné une raison à ce changement de lieu ? Etant donné le coût du billet d'avion, y a-t-il eu des personnes d'Australie qui n'ont pu y aller après avoir payé ? Est-ce que ça a fâché quelqu'un ?

Aucune raison n'a été donnée, pas plus que Rawat n'a jamais eu l'habitude d'expliquer ce qu'il fait. Oui le changement de lieu s'est produit après le paiement. On ne nous a jamais proposé de nous rembourser. Certains ont exprimé leur souci du fait que la conférence avait lieu aux USA à peine une semaine après le 11 septembre. Certains n'y ont pas été pour cette raison.

Oui, ça fait beaucoup d'argent ramassé en un week-end. En supposant qu'ils ont eu les paiements des participants avant leur arrivée, c'était donc tentant de dépenser aussi peu que possible sur place pour les participants. Pas étonnant que la nourriture ait été si quelconque. Quelle est le sens que tu donnes à cette idée de "faire travailler en équipe" les donateurs ? Comment travailler en équipe ?

A mon avis, ce "travail d'équipe" était la carotte pour encourager les gens à devenir des gros donneurs. Le seul travail d'équipe a eu lieu pendant la session où Rawat faisait de la manipulation psychologique de bas étage. Ironique, non ?

Il y avait là bas quelques personnes que je connaissais, un couple de coordinateur financiers australiens, une femme de Sydney, un type de Suisse, j'ai rencontré un français lors d'un dîner qui est devenu un ami, un anglais et 2 américains, l'un de Jersey et l'autre de Boulder, qui étaient de grandes exceptions parmi leurs amis vengeurs. Tous des gens très bien, et, à mon avis, des victimes de Rawat, et je ne les nommerai donc pas. J'ai cité le nom de Yoram parce qu'il est allé trop loin, et parce qu'il a eu une conduite trop dénuée de probité au service de Rawat, jusqu'à l'illégalité.

J'ai entendu dire que Yoram Weiss avait été récemment renvoyé de son poste de collecteur de fonds. J'ai du mal à le croire, puisqu'il semblait y avoir dédié sa vie. En as-tu entendu parler ?

On m'a dit qu'il a été renvoyé suite à des accusations d'abus sexuels.

J'ai entendu cette plainte de la part de premies et d'ex-premies depuis des années - Maharaji présente des schémas et des cartes trompeurs (comme il l'a fait sur son site Internet), et les vrais chiffres ne sont jamais donnés. En fin de compte l'auditoire ne reçoit pratiquement aucune véritable information, et ceux qui réfléchissent un peu sentaient que Maharaji et Yoram les prenaient pour des idiots. Certains se sont véritablement sentis insultés - il sont généralement devenus ex-premies. As-tu des exemples précis de manque d'informations ? Y a-t-il eu des questions, quelqu'un a-t-il soulevé le question du manque de véritables informations et de leur divulgation ?

Je n'ai jamais entendu de discussion rationnelle entre Rawat et qui que ce soit, basée sur les règles ordinaires d'un débat. Lorsque je faisais partie de la secte, j'acceptais cet état de fait comme le signe de l'intelligence supérieure de Rawat, et son détachement des règles ordinaires qui sont la propriété des personnes ordinaires.

En ce qui concerne la 'vente forcée', Yoram, Maharaji ou quelqu'un d'autre a-t-il dit à quoi cet argent allait être utilisé ? A-t-il été question de besoins précis ?

Il a été question de la propagation en général - rien de spécifique.

Ces personnes ont-elles dit qu'elles croyaient vraiment que Maharaji allait donner des explications ou des réponses à propos de ce qui a eu lieu le 11 septembre ? Ont-elles été déçues qu'il ne dise rien ? Maharaji a-t-il dit quelque chose de précis à ce propos, en dehors de sa bêtise - "il y a toujours des merdes" - habituelle ?

Il n'a rien dit de plus qu'une remarque du style 'il y a toujours eu des actes terroristes sur cette planète'.

Quels "programmes spécifiques" a-t-il mentionnés ?

Je n'ai pas une bonne mémoire des détails, sauf lorsqu'il s'agit de choses que j'ai besoin de savoir. Je ne m'en souviens pas.

Parles-tu de ces "sessions d'expressions" lors desquelles les membres de l'auditoire pouvaient lui poser des questions ou parler directement à Rawat ? As-tu des exemples de la manière dont il "gronde" une personne qui lui pose une question sans l'aduler, ou qui lui pose une question à laquelle il ne souhaite pas répondre ? Quelqu'un a-t-il essayé d'affronter M sur une sujet quelconque ? A-t-il été question d'EPO ou du Forum sur Internet ?

C'étaient les membres de l'auditoire qui posaient les questions, mais je ne me rappelle de rien de précis.

Oui, j'ai entendu parler du darshan lors de cette conférence. J'ai aussi appris qu'il y avait des premies qui n'avaient pas assez d'argent pour y assister, et qui étaient mécontents que M choisissent des premies apparemment riches pour leur donner darshan en récompense de leurs dons. Un premie hésitant en a été particulièrement froissé, remarquant que M ne semble maintenant présent que pour les riches. As-tu entendu ce genre de choses ?

Je m'attendais à ce genre de réaction, étant donné que ça a coûté très cher pour assister à tous les événements depuis un an ou deux. Beaucoup de gens doivent être très froissés. Il y a eu un événement à Amaroo où il a fallu payer 800 $ australiens pour y assister. Il y a deux personnes qui sont venues, et qui ne l'avaient pas vu depuis un moment. Ils ont assisté à une après-midi d'un truc de 3 jours. Et il leur a fallu payer 1.600 $ australiens pour y assister 2 ou 3 heures.

Tu dis ce qui suit après avoir parlé des "sessions de training":

As-tu pensé à ce moment, ou bien penses-tu rétrospectivement, que la raison pour laquelle on a fait faire aux premies ce training avec Rawat, c'était pour que M leur fasse ressentir qu'ils étaient des ratés et qu'il en était mécontent, afin qu'ils veuillent donner de l'argent pour s'amender du fait qu'ils étaient des disciples tellement nuls. Ce scénario me semble identique à ce que raconte John Macgregor à propos de ce que M a fait à Amaroo - faisant en sorte qu'il soit impossible aux participants de se sentir capable de quoi que ce soit lors de ces "trainings" forcés et truqués, afin qu'ils passent par le rituel du pardon - c'est à dire se soumettre à la volonté de M, avec M qui pousse des accès de colère et des diatribes, allant jusqu'à quitter violemment la pièce, afin d'obtenir soumission et obéissance. Penses-tu que c'est ce qui s'est passé en Arizona, afin de plonger les gens dans la culpabilité pour qu'il s'engagent davantage sur le plan financier ? Ca y ressemble vraiment, ça me dégoûte totalement et c'est assez effrayant !

Rétrospectivement, et à la lumière des informations données par John Macgregor, je ne doute pas que ce 'training' ait été un exercice pavlovien cynique pour amadouer les participants. Il semble que ça soit un truc bien connu dans la bible de la vente forcée.

Te souviens-tu de tes sentiments au moment où tu t'es engagée à donner davantage d'argent ? J'ai compris que tu sentais que tu ne pouvais pas te le permettre, mais tu as dit que tu t'es fait avoir par cette 'vente forcée'; était-ce parce que tu ressentais le besoin de prouver ta dévotion ou ton engagement envers M ? Encore une fois, quelqu'un a-t-il dit à quoi cet argent allait servir ?

C'est le genre de tactique que les œuvres charitables adoptent dans leurs réunions pour solliciter des fonds. Faire en sorte que chacun se sente comme une sorte de paria s'il ne répond pas comme les autres. Ca ne me dérangerait pas s'il s'agissait d'africains qui meurent de faim ou de pompes à eau pour des villages du tiers monde. Ce qui me fait bouillir c'est que Rawat utilise ce genre de tactique pour remplir ses coffres privés. Il possède Amaroo. Il a l'usage exclusif de son avion, et ça n'est pas dans un but humanitaire, il gagne de l'argent au moyen des publications. Cet événement était monté comme si nous les riches étions là pour que notre argent nous soit soutiré pour la meilleure et la plus noble des causes.

Que M et Yoram aient pu si grossièrement secouer les gens de cette manière, par des techniques de manipulation psychologique, c'est tout simplement stupéfiant. As-tu entendu parler d'autres participants à cette conférence qui aient aussi fait une remise en cause à la suite de celle-ci ? John McGregor a aussi mentionné la "résidence" somptueuse d'Amaroo, dont les détails sont cachés à la plupart des premies. Encore une fois, c'est extrêmement écœurant. As-tu une idée de ce que ça a vraiment coûté ?

Des détails sur les frivolités d'Amaroo sont à venir.

As-tu demandé spécifiquement à Rawat ou à EV de te rembourser ?

L'avant dernier paragraphe de mon récit était adressé à Rawat; je lui demande que tout l'argent que j'ai donné pendant toutes ces années soit donné à une œuvre charitable sérieuse, telle Médecins Sans Frontières.

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