Les Techniques de Méditation de la Connaissance
A qui appartiennent-elles ?
Index des Origines Indiennes


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"J'ai fait des recherches sur l'origine des techniques, d'après diverses écritures et données historiques.
D'après ce que j'ai trouvé, la technique du 'Nectar' est attribuée à un hatha-yogi nommé Goraknath qui vivait à peu près au 9ème siècle de notre ère. Il serait l'inventeur de cette technique. Le souffle ('Saint Nom') a une upanishad du yoga qui lui est consacrée (la 'Hamsa-upanishad'). Les quatre techniques (entre autres) sont décrites de manière détaillée dans pratiquement tous les textes consacrés au yoga et datant du moyen-âge: la Gheranda Samhita, Hatha-Yoga Pradipika, Shiva Samhita, et la Yoga-Kundalini Upanishad. Ces techniques ne sont pas décrites dans les Yoga-sutras de Patanjali qui datent du 2èmesiècle de notre ère. Il y a un autre Patanjali qui a vécu vers le 5èmesiècle avant notre ère, mais les spécialistes s'accordent à dire que le Patanjali des Yoga-sutras a vécu au 2èmesiècle de notre ère.
Ces techniques ne sont donc pas 'anciennes': elles ont été inventées au cours du moyen-âge. Et elles sont toutes bien connues des cercles de yoga. D'après ce que j'ai trouvé, la combinaison de ces quatre techniques date de l'époque de Hans Ji pendant les années 60, c'est à dire avant M. Mais peu de tant avant. Il est certain que le package des 4 techniques a été fait APRES que Hans Ji n'ait pas été choisi comme successeur de Sarupanand, son gourou Radhasoami, et qu'il ait décidé de suivre son propre chemin. Trois des quatre techniques ont probablement été apprises de Sarupanand, puisqu'elles sont d'un usage courant au sein de Radhasoami. Il a probablement pris la quatrième technique (le 'nectar') chez un professeur de hatha-yoga non identifié.
Ces hypothèses me semblent très vraisemblables."
(Message anonyme d'un spécialiste du sujet, sur le forum anglophone)

"Vous devez maintenant promettre de ne jamais révéler ces technique à quiconque, et sous aucun prétexte." (Maharaji pendant les sessions de Connaissance)

Maharaji, 'maître' ou 'gourou' peut-il prétendre que ces techniques lui appartiennent ?

Index

La Première Technique, la Lumière : Telle qu'elle est expliquée dans les Ecritures Indiennes.
La Seconde Technique, le Son, la Musique Intérieure, l'Harmonie : Telle qu'elle est expliquée dans les Ecritures Indiennes, et telles qu'elle est enseignée au sein de Radhasoami.
La Troisième Technique, le Saint Nom, le Verbe, etc : Telle qu'elle est expliquée dans les Ecritures Indiennes, et telle que Donna Farhi l'explique dans 'The Breathing Book'.
La Quatrième Technique, le Nectar : Telle qu'elle est expliquée dans les Ecritures Indiennes.
Yoni Mudra : La plus importante, selon les Ecritures, bien que Maharaji ne l'enseigne pas.

La Lumière est décrite dans la Gheranda Samhita, section des Mudras, sous le nom de Shambhavi Mudra, au verset 59:

'Dirigez votre regard vers un point situé au centre de la ligne des sourcils, et méditez sur votre soi. Cette technique s'appelle Shambavi Mudra, la plus secrète des pratiques des Ecritures tantriques.'

Dans la Sochanda Tantra, une des écritures tantriques, verset 13, il est dit:

'En effleurant vos yeux comme avec une plume, une ouverture vers le coeur se fait avec légèreté, et s'infiltre dans le cosmos.'

La technique du Son est appelée Shambhavi Mudra. Le Son est appelé Nada. La technique est donc aussi baptisée Nada Yoga. Voici une citation de la Gheranda Samhita à la gloire de la technique du Son, section Pranayama, versets 77-81:

'A minuit, lorsque le silence est total, fermez vos oreilles en utilisant vos deux mains, et pratiquez Purak Pranayama. Ecoutez les sons agréables qui viennent dans votre oreille droite. Le premier son sera celui du chant d'un oiseau, le second celui d'une flute, le troisième celui d'une nuée, le quatrième celui du criquet, le cinquième celui d'une cloche qui sonne, puis celui d'un gong métallique. Vous entendrez peut-être aussi des sons de trompette, de tambour etc. Si vous pratiquez quotidiennement, il vous sera donné d'entendre beaucoup d'autres sons. Ces sons sont Anahata (non produits) et ils surgissent d'eux-mêmes. Nada est en rapport avec la lumière. La lumière est en rapport avec l'esprit. L'esprit se plonge donc dans un son qui est le siège du Seigneur. La pratique de Bhramari donne donc le Siddhi du Samadhi (i.e. il rend le Samadhi possible).
L'esprit prend 8 fois plus de plaisir dans la méditation que dans la pratique de Japa (répéter le nom de Dieu). L'esprit prend 8 fois plus de plaisir dans Tapas (la pénitence) que dans la méditation, et il prend 8 fois plus de plaisir dans la musique ou le son que dans Tapas. Il n'y a rien de plus grand que la musique.'

Cette technique est bien connue, et l'une des favorites de l'enseignement Radhasoami. Afin de pouvoir garder les mains suffisamment longtemps dans la bonne position, il est conseillé d'utiliser un baragane, comme celui avec lequel Shiva est souvent représenté. Le baragane est aussi utlisé dans l'école de Yogananada (Self-Realization Fellowship). Cet accessoire est largement utilisé dans toutes les écoles de yoga du nord de l'Inde. L'usage du baragane était aussi conseillé dans la DLM jusqu'à la fin des années 80.

 

Le 'Saint Nom' est un classique de la littérature yoguique, où il est appelé Kewali Kumbhak. Le Verbe est aussi souvent appelé Shabda Brahman, c'est à dire Dieu sous forme de verbe/son. En Inde, les disciples de M. utilisent actuellement ce mot sous sa forme Hindi (Shabd Brahm).

La Dhyanabindu Upanishad ('La Méditation Parfaite') le décrit ainsi, versets 62-65:

'Le Prana (Expir) sort en faisant "Ham !", l'Apana (Inspir) rentre en faisant "Sa !". Ainsi l'âme individuelle va-t-elle, répétant sans cesse la formule sacrée "Ham-Sa ! Ham-Sa ! ". Oui, de nuit, de jour, toujours, l'âme dit et redit, à voix basse, 21.600 fois cette formule cette fromule que l'on peut mesurer bien qu'elle soit indistincte; par elle les adeptes sont délivrés: il suffit d'en prendre conscience pour être libre de tout pêché ! Il n'y a jamais eu, il n'y aura jamais de science pareille à celle-là, de formule pareille à celle-là, de sainteté pareille à celle-là.'

Voici une citation de la Gheranda Samhita, section Pranayama (exercices respiratoires), verset 84:

'L'esprit répète 'Ham' lors de chaque expiration, et 'So' à chaque inspiration. Chaque esprit répète donc constamment le mantra Soham (So + Ham) nuit et jour, 21.600 fois par jour.'

Voici un commentaire de Parivrajika Ma Yogashakti sur ce texte:

'C'est le plus facile et le plus puissant de tous les pranayamas. Bien que cette technique figure dans le groupe des pranayamas, c'est une des pratiques sprirituelles les plus puissantes connues. Kewali Kumbhak est très simple, et très dynamique....Kewali Kumbhak vous rend consciennt de votre existence à chaque instant.'

Dans certaines variations de cette technique, il est suggéré de se focaliser simplement sur le souffle, et non sur le Soham (ou Hansa, ou encore Hamsa, qui signifie à la fois 'cygne' et âme', c'est à dire le son de son propre souffle, et aussi le nom du père de Maharaji, Sri HANS Ji Maharaj). Dans le Sochanda Tantra, verset 2, il est dit:

'Lorsque le souffle change de sens, pour aller vers le haut, et ensuite vers le bas, la réalisation a lieu à chacun de ces virages.'

 La Pratique de l'Attention (d'après Donna Farhi)

Installez-vous dans une position confortable. La position couchée n'est généralement pas conseillée, parce que le niveau d'attention a tendance à diminuer dans cette position. Fermez les yeux, et sentez votre derrière s'installer dans le siège de son propre poids. Remarquez que si vous vous penchez en avant, vous aurez tendance à anticiper l'instant suivant, et que si vous vous laissez aller en arrière, vous vous reposerez sur le passé. Centrez-vous sur votre appui, de façon à être dans l'instant présent. Laissez votre abdomen se détendre, et commencez à prêter attention à votre respiration. C'est aussi simple que ca. Remarquez votre souffle qui va, et qui vient. Remarquez votre souffle qui entre en vous, et qui vous quitte. Remarquez aussi les pauses entre l'inspir et l'expir. En même temps que vous faites attention à votre souffle, en même temps que vous le sentez, des pensées et des sensations apparaissent inévitablement. Cette activité mentale n'est pas un signe d'échec. Remarquez les sentiments et les sensations qui naissent dans votre corps, et dans votre coeur. Détectez la tristesse, l'excitation, ou l'ennui. Prenez bien conscience des sensations qui naissent dans votre corps. Vous remarquerez peut-être que certaines zones se tendent ou s'alourdissent, que votre ventre gargouille, ou les battements de votre coeur. Remarquez tout ceci, sans l'analyser, sans le juger, sans le corriger, sans y remédier.... Pouvez-vous laisser votre souffle être juste ce qu'il est ? Sans l'augmenter, sans l'améliorer, sans le changer, pouvez-vous laisser votre souffle vous faire respirer ? Jusqu'où pouvez-vous vous dégager de l'effort afin de laisser le souffle aller et venir, à son propre rythme ? Ne vous laissez pas prendre dans une lutte avec votre mental. Toutes les pensées, tous les sentiments et toutes les sensations changent. Faites en sorte d'être le ciel dans lequel ces pensées dérivent, et retournez encore et encore au rythme régulier de votre respiration.

('The Breathing Book' par Donna Farhi - ('Le Livre de la Respiration' - Page 185)


Le soi-disant Nectar est en réalité appelé Khechari Mudra.

La Dhyanabindu Upanishad ('La Méditation Parfaite') le décrit ainsi, verset 79-83:

'Le nectar ne tombe dans le feu ni le souffle ne s'évapore lorsque la langue retournée, pénètre dans la Caverne-du-crâne: le regard, alors, se fixe à l'intérieur de l'espace compris entre les sourcils et c'est ce qu'on nomme le Sceau (Mudra) de l'Oiseau (Khechari).
Il ne périra plus de maladie, il n'aura plus sommeil ni soif, ni faim, il ne tombera plus en syncope, celui qui connaîtra le Sceau de l'Oiseau; la maladie ne le tourmentera plus, ses actes ne le souilleront plus, il ne sera plus lié par le temps, celui qui connaîtra le Sceau de l'Oiseau; et puisque la pensée, grâce à lui, se meut comme il lui plaît dans l'espace, puisque la langue aussi acquiert le pouvoir d'y aller, ce geste est appelé le Sceau de l'Oiseau, et les adeptes lui rendent hommage !'

La Yogatattva Upanishad ('La Vraie Nature du Yoga') le décrit ainsi, verset 118:

'Quant au Sceau (Mudra) de l'Oiseau (Khechari) il consiste à replier l'extrémité de la langue, en arrière, jusqu'à ce qu'elle vienne se loger dans le trou du crâne, derrière la glotte; on le pratique tout en fixant son attention sur le point entre les deux sourclis.'

Il est mentionné dans la section des Mudras (tous les Mudras sont considérés comme des techniques d'éveil de la Kundalini), versets 23-27 de la Gherand Samhita. Afin de pouvoir mettre la langue dans la bonne position, il y est suggéré de couper le frein situé sous la langue. Voici le passage de la Gheranda Samhita (versets 23-27):

 ''Coupez le frein sous la langue, et faites-le bouger fréquemment. Massez-le tous les jours entre le pouce et l'index, en y mettant du beurre. Tirez-le également tous les jours avec une languette métallique. Faites ceci tous les jours, jusqu'à ce que la langue soit suffisamment libre pour pouvoir atteindre un point situé entre les sourcils. Vous pourrez alors pratiquer Khechari. Tournez alors la langue vers l'arrière, et faites-la doucement passer dans la cavité supérieure, derrière le voile du palais. Portez alors votre regard sur un point situé entre les sourcils. C'est Khechari Mudra.'

Celui qui pratique Khechari Mudra ne souffre plus de faim, ni de soif, ni de fatigue, ni de langueur. Ni la maladie ni la mort ne peuvent l'approcher, et son corps devient divin. Le feu ne peut bruler, le vent ne peut dessécher, l'eau ne peut mouiller, et le serpent ne pourra jamais mordre celui qui pratique Khechari Mudra.'

La description qui suit est tirée de la Hatha-Yoga Pradipika. Elle est très similaire. Chapitre 3, versets 32-37:

''Khechari Mudra consiste à retourner la langue en arrière, à la mettre dans la cavité du crâne, et à diriger le regard à l'intérieur, vers un point situé entre les sourcils. Il faut y entraîner la langue, y mettre du lait, et couper progressivement la partie inférieure. Khechari est vraiment réalisé lorsque l'extrémité de la langue arrive à toucher le point entre les sourcils.

Couper doucement la membrane située sous la langue, à l'aide d'une fine lame. Coupez-la de l'épaisseur d'un cheveux à chaque fois, puis frottez-la à l'aide d'une poudre faite de sel et de curcuma Recommencez tous les sept jours. Il faut le faire régulièrement pendant six mois, avant que la membrane située à la racine de la langue soit complètement sectionnée. Une fois que la langue est mise en arrière, les trois canaux de ida, pingala et sushumna sont maîtrisés. Voici khechari mudra, le centre de la voûte éthérée.'

La Hatha-Yoga Pradipika vante ensuite les bénéfices de cette pratique. Il est cependant intéressant de remarquer que la plupart des personnes NE PEUVENT PAS pratiquer le Khechari Mudra sans couper le frein de leur langue. Cela n'était jamais dit lors des sessions de 'Connaissance'. Bien des personnes peuvent le faire sans cela, mais la plupart ne le peuvent pas. Si on ne peut pas passer la langue dans la cavité, c'est inutile de faire ce mudra.

NOTE: Nous ne conseillons à personne, et D'AUCUNE FACON, de tenter de pratiquer cet exercice (Mudra), et nous ne conseillons à personne de sectionner le frein de la langue !


Finalement, dans la technique appelée Yoni Mudra, les quatre techniques précédentes sont pratiquées simultanément. Voici une citation de la Gherand Samhita, section des Mudras, versets 32-33:

'Asseyez-vous en Siddhasana (la position du lotus). Fermez vos oreilles, vos yeux , votre nez et votre bouche en utilisant vos pouces, index, majeurs, annulaires et auriculaires. Inspirez le Prana (l'air), et unissez-le à l'Apana (i.e. l'air déjà inhalé) des régions inférieures, et méditez successivement sur les six chakras. Expirez avec les sons 'Ham' et 'Hamsa'. C'est ainsi que méditent les sages et les Munis.'

Il est recommandé d'utiliser un baragane pour faire cet exercice.

Dans ses commentaires, Paravrajita Ma Yogashakti dit ensuite: 'Yoni Mudra est la plus importante et la plus secrète de toutes les pratiques. Bien que toutes les pratiques secrètes du Yoga soient décrites dans la littérature yoguique, les gens n'y prêtent pas attention.'

Ce qui est plus cocasse, c'est la manière dont les vertus de cette technique sont vantées dans les versets 37-38:

'Yoni Mudra est le plus secret et le plus inaccessible, même pour les Devas. Il est bénéfique même s'il n'est pratiqué qu'une fois par jour. Celui qui le pratique et le maîtrise bien atteint le Samadhi.

Le pêché n'entache pas celui qui pratique Yoni Mudra, même s'il a tué un Brahmane, même s'il a tué un bébé dans le ventre de sa mère, même s'il est un empoisonneur, et même s'il a couché avec la femme de son Gourou'



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