Le Maître Vivant
Un résumé de l'enseignement

Index des Origines Indiennes

Le Maître Vivant

Citations de Guru Maharaj Ji

Publié en 1979,
par Mission de la Lumière Divine,
21 rue de Pondichéry - 75015 Paris


Original publié en 1978,
by Divine Light Mission Inc.
P.O. Box 532
Denver, Colorado 80201 - USA

'Le Maître Vivant' est un livret broché de 112 pages (11,5cmx17,5cm),
renfermant 23 photographies de Maharaji.
Seul le texte est reproduit ici.


Table des Matières

Introduction
Là où Tout Commence
La Connaissance
Guru Maharaj Ji
La Pratique - Satsang, Service et Méditation
La Dévotion
Une Base Unique


Introduction

Vous avez besoin de quelqu'un pour vous révéler la Vérité. Si vous voulez apprendre les mathématiques, vous avez besoin d'un professeur de mathématiques. Si vous voulez apprendre la physique, vous avez besoin d'un professeur de physique Et si vous voulez apprendre la perfection, vous avez besoin d'un Maître Parfait. (quand vous rencontrez ce Maître, iI vous révèle un secret la Vérité qui est en nous.

Guru Maharaj Ji

Guru Maharaj Ji expliquait un jour que, bien que tant de livres et de philosophies aient été écrits à propos de la Vérité, en essence, la Vérité est très simple. La Vérité n'est ni une théorie ni une croyance; c'est l'énergie qui nous maintient en vie. Cette énergie vitale est en nous; quand on en fait l'expérience directe, elle nous procure cette satisfaction et ce sentiment de plénitude que nous cherchons autour de nous dans le monde. Guru Maharaj Ji vient à nous en pleine conscience de cette Vérité pour nous permettre d'en être également conscients.

Ce livre est un recueil de discours de Guru Maharaj Ji; ces discours sont appelés satsang. Cadet d'une famille de quatre fils, Guru Maharaj Ji est né le 10 décembre 1957, à Hardwar en Inde. Il a été déclaré Maître Parfait à l'âge de huit ans par son père, Param Hans Satgurudev Shri Hans Ji Maharaj, le Maître Parfait vivant de son époque. Guru Maharaj Ji a quitté l'Inde en 1971, à l'âge de treize ans, pour commencer sa première tournée en Occident; depuis, il a voyagé dans le monde entier.

Jamais, de quelque façon que ce soit, le sujet traité dans ce livre ne pourra être cerné par des mots, car il s'agit d'une expérience personnelle et purement individuelle. Si Guru Maharaj Ji parle de cette expérience intérieure, c'est pour nous dire qu'elle existe et qu'elle est l'expérience la plus profonde qu'un être humain puisse jamais faire. Cette expérience est ce que Guru Maharaj Ji appelle la Connaissance.

Guru Maharaj Ji a dédié sa vie à la propagation de cette Connaissance dans le monde entier. Ce livre n'est rien d'autre qu'une simple introduction à son message. Ce même message-le but de la vie, la Connaissance, le Maître Parfait, son rôle de guide dans la réalisation de la Connaissance, et la dévotion entre le Maître et le disciple-a été l'objet de nombreux livres écrits au cours de l'histoire. Mais voici les paroles-mêmes du Maître vivant. Ce qu'il offre est bien plus que de simples mots; il peut nous révéler l'expérience pratique qui est la raison d'être de notre existence.



Là où Tout Commence

Il y a cette chose éternelle...
Parfois, lorsque vous êtes assis dans une pièce, toute votre perspective semble rétrécir, semble petite. Puis, vous sortez, disons... la nuit, et vous voyez toutes ces étoiles; elles sont complètement incroyables: vous commencez à regarder en l'air, vous voyez ces étoiles et vous vous dites: "Ooh ! Elles sont loin, très loin. Il y a toute une galaxie là-haut. Qui sait ce qu'il y a même au-delà de cela, et de quoi cet univers entier est fait ?" Et pourtant, vous savez bien que tout l'univers qui est à notre portée est totalement limité.

Mais il existe une chose qui est totalement infinie. Au-delà de tous les univers, au-delà de toutes les étoiles, de toutes les galaxies, de toutes les voies lactées, de toutes les lunes, de tous les soleils, il y a une expérience incroyable, il y a cette énergie incroyable. Et, par la Grâce de Guru Maharaj Ji, l'expérience de cette énergie est maintenant possible. Ce qui nous est donné, c'est de pouvoir faire l'expérience de cette perfection, de pouvoir faire l'expérience de cette Connaissance, de cette beauté incroyable qui repose en chacun de nous.

(Malaga, Espagne; 26 Mars 1978)

Le Créateur -qui est si beau- a fait de beaux océans; puis il leur a donné des vagues, un mouvement; et il a mis tant de vies dans cet océan, tant de vies merveilleuses. Le Créateur a fait la terre, a fait l'homme, a fait cet univers entier. Et c'est beaucoup! C'est beaucoup à faire. L'homme se contente d'aller sur la lune et, après avoir rencontré tous les problèmes possibles et imaginables, il s'écrie :"Hourra !" Le Créateur, lui, l'a faite, vous savez; il a fabriqué tout l'ensemble. Il y a un but, il y a une raison.

Ce Créateur est d'une telle perfection. Ce n'était pas assez parfait de faire un océan; il fallait aussi qu'il ait des vagues. Ce n'était pas suffisant de faire le soleil et l'eau; il fallait aussi qu'il y ait un arc-en-ciel. Une perfection si immaculée.

Il suffit de nous regarder, nous. Ce n'était pas assez de faire des être humains. Ce n'était pas assez; il fallait ensuite mettre une vie à l'intérieur de nous, nous donner une forme, et nous donner la possibilité de venir en ce monde. Même cela n'était pas assez...

Pouvoir vivre à l'époque où Guru Maharaj Ji est là, pouvoir faire l'expérience de cette Connaissance, avoir cette opportunité, tout cela est au-delà de tout ce que l'on pourra jamais percevoir comme parcelle de perfection.

Qui sait ? Ce Créateur aurait pu faire que la rose sente affreusement mauvais, comme une boule puante. Mais non, l'odeur la plus douce, la plus gracieuse, la plus belle devait en émaner. Ce n'était pas assez de faire une fleur blanche; il fallait créer le gardénia, si beau, et y mettre une senteur si immaculée. Pour qui ? Pour Ses enfants. Pour Sa création.

Et nous voici. Mais le mental a constamment influencé notre recherche de façon à obtenir ce qu'il voulait: une grande insatisfaction. A un moment ou à un autre, nous devons nous arrêter. Au cours de notre vie, à un certain point de ce voyage, nous devons nous arrêter et nous dire: "Voyons, que se passe-t-il ? De quoi s'agit-il ? Pourquoi le monde est-il là ? Pourquoi l'océan est-il là ? Pourquoi tout l'univers est-il là ? Et qui est ce Seigneur ? Qui est ce Créateur ? Et pourquoi y a-t-il cette chose, quelque part à l'intérieur de moi, qui se languit avec tant de dévotion de s'unir à lui ? Qu'est-ce que c'est ?" A un certain point de notre vie, nous devons nous dire: "D'accord, hourra, c'est fantastique ! Mais qu'en est-il de moi ? Du vrai Moi ?"

(Miami Beach, Floride; 31 Juillet 1977)

Pour ma part, il y a toujours une constante recherche à l'intérieur de l'homme. Si une personne trouvait vraiment le sens réel de sa vie et qu'ensuite sa recherche s'arrêtait, je crois que des choses étonnantes se produiraient. Mais cette faim, ce désir de toujours avancer, de chercher cette réponse, de chercher cette Vérité, nous conduit à un point de réalisation dans notre vie où nous nous disons: "Il me manque quelque chose."

(Miami Beach, Floride; 29 Juillet 1977)

Parfois, il arrive qu'une question surgisse. Parfois, il arrive, d'une façon ou d'une autre, qu'on finisse par une remise en question: sommes-nous vraiment heureux ? Le bonheur consiste-t-il seulement à posséder une voiture, ou à avoir une belle famille ? Est-ce cela le bonheur ? Est-ce cela la Vérité ? Ou, en fait, est-ce autre chose ?

Si quelqu'un a une Cadillac, on peut penser qu'il a de l'argent, car il ne peut pas cueillir une Cadillac sur un arbre. Mais là encore, a-t-il la Paix ? Toutes les choses matérielles sur lesquelles nous fondons notre bonheur sont obligatoirement amenées à se briser un jour, sont amenées à craquer, sont amenées à nous lâcher. Et c'est ce qui se passe.

Pourtant, nous voulons un bonheur constant. Nous voulons tous un bonheur très, très constant. C'est pourquoi nous devons, dans notre vie, nous tourner vers quelque chose qui est, en fait, plus stable, c'est-à-dire quelque chose de constant.

Alors, la recherche commence. C'est là que tout commence vraiment à se faire. On se dit: "Oui, je veux recevoir quelque chose. Je veux quelque chose. Je me rends compte qu'il me manque une partie de ma vie."

(Paris, France; 8 Juin 1976)

Vous devez comprendre ce qu'est réellement cette vie, qui vous êtes réellement. Vous devez regarder les choses d'une manière générale et vous dire: "Qui suis-je ? Je suis médecin; je suis ingénieur." Ou: "Je suis pilote; mais qui suis-je ? Qui est cette chose vraie ? Quelle est cette chose réelle qui est à l'intérieur de moi et pour laquelle je suis ici ?" Car vous n'êtes en aucun cas ici pour devenir médecin. Vous devenez médecin parce que c'est ce que vous voulez faire: mais est-ce que cela signifie que, quelle que soit la chose que vous vouliez faire dans votre vie, c'est le but de votre vie ? Certainement pas.

La vie n'a qu'un seul but. Chacun vient au monde dans un seul but. Et chaque Maître Parfait qui est venu dans le monde jusqu'à maintenant a indiqué ce but de la vie. Et il a toujours été exactement le même, toujours et toujours et toujours. Les théories et les mots ne peuvent vous mener que jusqu'à un certain point. Mais l'expérience de cette Connaissance vous emmène des kilomètres au-delà. Cette expérience vous conduit même plus loin que cela, plus loin et plus loin et plus loin.

Parce qu'alors, vous commencez vraiment à expérimenter la chose suivante: "D'accord ! Fantastique ! Je suis médecin. Je suis pilote. Je suis ingénieur." Quelle que soit votre carrière; quelles que soient vos ambitions. "Je suis chauffeur de semi-remorque." Ou conducteur d'autobus. "C'est ma carrière! Mais ce qui importe avant tout, c'est: Pourquoi suis-je ici ?"

(Malaga, Espagne; 26 Mars 1978)



La Connaissance

Tout est vibration. Ma main est une vibration de quelque chose. Moi-même, je suis une vibration de quelque chose. Tout est vibration. Et puis il y a une vibration primordiale qui est, bien sûr, la plus haute et la plus belle de toutes. Cette vibration vibre; c'est ce qui fait que toutes les vibrations vibrent.

Il y a quelque chose qui fonctionne en moi, et si cela s'arrête, je vais m'arrêter. Un médecin vous dirait: "votre cœur" ou "vos poumons". "Si vos poumons arrêtent de respirer, vous allez arrêter de respirer." Mais quelle est cette chose particulière qui, lorsqu'elle s'en va, fait que tout s'arrête ? Nous ne comprenons pas cela actuellement. Aujourd'hui, nous croyons que nous vivons, que nous survivons, parce que notre cœur pompe, le sang circule, nous respirons, I'oxygène entre et ainsi de suite, ce qui fait que nous fonctionnons. Non ! Si nous prenons un corps mort et que nous le disséquons, nous verrons que le cœur y est, que le sang y est, que les poumons y sont, que tout est là, à sa place. Que manque-t-il ? C'est la clé: que manque-t-il ? Voilà la question. Et c'est à l'homme de comprendre cette Connaissance, de comprendre ce secret.

(New-Delhi, Inde; Novembre 1972)

Combien de gens regardent des couchers de soleil ? C'est fantastique, vous savez. Les gens sortent, et c'est la grande attraction. Tous les dimanches soir, si le ciel est beau et clair, les gens sortent pour regarder le coucher du soleil. Ils passent un moment agréable. Mais, pour moi, quand je regarde un coucher de soleil, il y a une grande différence. Je ne vois pas seulement un coucher de soleil, mais je comprends que c'est cette énergie, que c'est cette Connaissance qui fait tout monter et descendre. Et quand je regarde autour de moi, quand je regarde partout... c'est cette énergie qui fait que tout est là. Je ne vois pas cette énergie dans ce micro; mais je sais que ce qui fait que ce micro existe à l'instant, c'est cette énergie. Ce qui me fait parler... Je ne vois pas mes paroles sortir de moi; mais je sais que ce qui crée ce son, c'est cette énergie. Je regarde tout, et je sais que c'est cette énergie, c'est l'essence que je possède.

(Francfort, Allemagne; 29 Novembre 1976)

Qu'est-ce que la Connaissance ? La Connaissance est un stéthoscope. Par le biais de ce stéthoscope, nous pouvons puiser dans l'être intérieur que nous sommes vraiment, Nous pouvons nous motiver intérieurement; nous pouvons aller profondément à l'intérieur et expérimenter ce que nous sommes réellement.

(Denver, Colorado; 20 Février 1977)

La Connaissance est à la fois le chemin et la destination. Elle est ce qu'elle est, et elle est ce qu'elle doit être. La Connaissance est le chemin vers elle-même; elle nous emmène en elle-même, car elle est cette vibration que nous recherchons. Elle est tout. Elle est unie à tout. C'est la Connaissance. C'est la vibration primordiale. C'est le chemin qui mène à cela, et elle est elle-même cela. Voilà ce qu'est la Connaissance.

(Londres, Angleterre, Octobre 1971)

Je peux vous donner beaucoup de théories philosophiques. Je peux vous dire comment marche une voiture. Je peux vous dire comment marche une caméra. Je peux vous dire un tas de choses différentes. Mais ce n'est pas ce dont vous avez besoin dans votre vie. Tout ce dont vous avez besoin dans votre vie, c'est d'une chose que vous avez déjà: votre vie. C'est l'énergie. En fait, vous n'avez même pas besoin de ça. C'est déjà là.

De même, vous n'avez rien à faire pour la maintenir en place. Quand vous vous endormez, elle continue d'exister. Ce que vous avez à faire, c'est puiser dans cette énergie, vous plonger totalement dans cette énergie, vous fondre totalement dans cette énergie, afin de pouvoir être un avec elle. Il y a un processus pour le faire; il y a un chemin pour le faire. Et c'est ce chemin que je veux vous révéler. Je veux combler le fossé qu'il y a entre vous, qui êtes si limité, et cette chose infinie, pour que vous arriviez au point où vous puissiez vraiment être un avec cette chose infinie.

(Londres, Angleterre, 20 Avril 1977)

Souvenez-vous d'une chose: ce n'est pas la Connaissance qui nous cherche; c'est nous qui cherchons la Connaissance. C'est la graine qui va nous donner la libération, si nous voulons l'appeler libération; la satisfaction de l'esprit, si nous voulons l'appeler satisfaction de l'esprit; la Paix, si nous voulons l'appeler Paix. Appelez cela comme vous voudrez, elle vous le donnera.

Ce dont je parle, cette Lumière dont je parle, n'est pas la lumière que vous voyez parce qu'il se trouve que vous avez la très grande chance d'avoir deux yeux. Je parle de cette Lumière que même un aveugle peut voir et dont il peut faire l'expérience Je ne parle pas de la musique dont vos deux oreilles font l'expérience; je parle de la Musique que même une personne qui n'entend pas peut écouter. Je parle de quelque chose qui est un petit peu plus-disons, sérieux. Je parle de quelque chose d'un peu plus beau, de quelque chose d'un peu plus intérieur, d'un peu plus subtil, et d'un peu plus gracieux que toutes les autres choses que nous faisons au cours de notre vie.

(Denver, Colorado; 20 Février 1977)

Lorsque cette Lumière de la Connaissance est enlevée, il n'y a plus rien. Mais quand la Connaissance est là, elle rend l'existence de toutes les autres choses cent mille fois plus belle.

Elle donne la vie à un corps mort.

Elle fait apparaître les feuilles; elle apporte le printemps aux fleurs et aux arbres dénudés.

Elle met les gens dans les vallées.

Elle donne à la flûte l'air qui en tire un si beau son.

Elle fait battre les tambours à l'intérieur de nous.

Elle fait venir les nuages pour que la pluie tombe.

Elle rend le soleil éclatant.

Voilà la beauté de cette Connaissance; voilà la beauté de cet amour; voilà la beauté de cette compréhension. Je sais que sans l'expérience de cette Connaissance, les choses matérielles ne pourront jamais me procurer le bonheur. Et même maintenant, je les regarde -mais je ne suis pas heureux à cause d'elles; je ne suis d'ailleurs pas triste non plus à cause d'elles. Pourtant, les gens croient qu'en ayant toutes ces choses matérielles, ils seront heureux.

(Atlantic City, New Jersey; 19 Décembre 1976)



Guru Maharaj Ji

Guru Maharaj Ji, comment réalise-t-on la Vérité ? Est-ce vraiment possible ?

Vous devez demander au Maître comment y arriver. C'est pourquoi cette énergie se manifeste dans un corps, en la personne du Maître Parfait. En venant, le Maître Parfait éloigne les ténèbres et apporte la Lumière Suprême en ce monde. Si vous le trouvez, vous aurez la Lumière; si vous ne le trouvez pas, vous ne l'aurez pas. Il n'est pas dans les grottes ou dans les montagnes. Cherchez et vous le trouverez.

(Toronto, Canada; Septembre 1971)

Donc, Dieu ne peut rien enseigner si ce n'est par l'intermédiaire d'un Maître ?

Qu'est-ce que Dieu ? Vous ne savez pas ce qu'est Dieu. Dieu ne peut pas être un être humain. Dieu est Lumière; Dieu est énergie. Dieu ne peut pas parler. L'électricité ne peut pas produire de lumière; seule l'ampoule peut donner de la lumière; mais l'électricité doit passer par le fil afin que l'ampoule puisse donner de la lumière. C'est l'énergie. L'énergie ne peut rien donner; elle doit passer par un intermédiaire. Oui ?

(Toronto, Canada; Septembre 1971)

Guru Maharaj Ji, où as-tu reçu cette Connaissance ?

De mon Guru. Ce n'est pas comme une pomme qui vient d'un arbre. Je l'ai reçue de mon Guru. C'était mon père, et il m'a donné cette Connaissance. Il m'a donné la Connaissance et m'a demandé de la donner à d'autres personnes; c'est ce que je fais maintenant.

(Johannesburg, Afrique du Sud; 3 Mai 1972)

Guru Maharaj Ji, es-tu constamment dans la conscience de Dieu ?

Oui, je suis constamment dans la conscience de Dieu.

(Londres, Angleterre; 28 Février 1972)

Certains disent que tu es une Incarnation divine, et d'autres disent d'autres choses sur toi: Quelle est la vérité ?

Vous devez vous-mêmes réaliser la vérité.

(Londres, Angleterre; 28 Février 1972)

Comment peux-tu nous aider dans ce jeu que nous jouons sur cette planète ?

Je vais vous surveiller et vous arrêter chaque fois que vous jouerez mal C'est tout.

Je vais vous donner cette Connaissance; je vais vous rendre parfaits dans ce jeu. Et ce ne sera plus une partie éliminatoire; ce sera la finale. Maintenant, les gens sont sur le point de jouer une vraie partie, et cette partie sera la finale. Je vais donc vous rendre parfaits pour cela.

Ayez seulement un peu de patience, et regardez ce qui va se passer ! Voyez comme cette partie va être extraordinaire ! Ayez un peu de patience dans votre esprit et vous verrez comment cette petite pièce va se retrouver de l'autre côté de la rivière, comment le monde va flotter sur cet océan de matérialisme, d'inhumanité et de tout ce qui s'y trouve. Le monde va flotter sur tout cela pour aller de l'autre côté, là où il y a la pureté, la pureté, la pureté tout le temps. Vous allez voir comment cela va se faire. Ce sera comme un hovercraft, mais plus rapide.

(Londres, Angleterre; Novembre 1971)

"Guru" est un mot sanscrit; et je suis d'accord que le fait d'apporter ce mot en Occident puisse être une chose extrêmement étrange. Mais alors, pourquoi parler d'"Orient" et d'Occident", de "Nord" et de "Sud", alors que l'univers entier est un ? Faisons en sorte que le langage ne soit qu'un simple facteur de communication, afin que nous puissions communiquer entre nous. "Guru Maharaj Ji" ou "Guru" représente quelque chose, signifie quelque chose. Ce n'est pas un mot dénué de sens.

Plutôt qu'un nom, c'est un verbe. Que signifie-t-il réellement ? Il dénote une action. "Guru" n'est pas un nom commun; ce n'est pas un nom de personne. I l s'agit du rôle d'une personne, de quelqu'un qui vient dans le monde pour nous sauver. Le sens particulier du mot "Guru" est le suivant: "gu" signifie obscurité, et "ru" signifie Lumière. Celui qui nous retire de l'obscurité dans laquelle nous sommes et nous met dans la Lumière est appelé "Guru".

Quand nous nous soumettons, quand nous nous dédions à Guru Maharaj Ji, alors quelque chose se passe, alors il y a un déclic. Je ne crois pas que quelqu'un puisse définir ce qui se passe réellement, ce qui arrive. Pourtant quelque chose se passe, quelque chose de si beau; et c'est ce qui nous met à l'endroit où, toute notre vie, nous avons désiré être.

(Orlando, Floride; 8 Novembre 1975)

Les gens ont besoin de comprendre ce qu'est Guru Maharaj Ji. Beaucoup de gens se sont fait beaucoup d'idées sur Guru Maharaj Ji: "Oui, Guru Maharaj Ji est cette personne qui vient, s'assoit sur scène et nous parle"; ou bien, "Guru Maharaj Ji est cette personne qui fait voler des cerfs-volants"; ou bien, "Guru Maharaj Ji est cette personne-ci", "Guru Maharaj Ji est cette personne-là"; "Guru Maharaj Ji est ceci", "Guru Maharaj Ji est cela." Non! Guru Maharaj Ji est au-delà de tout cela, parce que Guru Maharaj Ji est une partie de cette réalisation que vous voulez.

Ecoutez! Peu importe que le bateau soit magnifique; s'il n'a pas de capitaine, il ne sert à rien. C'est comme ça que ça se passe. S'il n'a pas de capitaine, il est tout simplement inutile. Peu importe que tout soit fantastique. Peu importe si, selon vos concepts, vous menez une vie parfaite. Si vous n'avez pas ce capitaine, vous êtes fichus.

Pourquoi ? Qu'est-ce que Guru Maharaj Ji ? Qui est Guru Maharaj Ji ? Ce n'est pas une question. C'est une requête. Découvrir ce qu'est Guru Maharaj Ji est une soif que vous voulez étancher. Vous ne pouvez pas réduire cela à des questions.

Guru Maharaj Ji est une expérience. Dites-moi: quelle est l'expérience de boire de l'eau ? L'expérience de boire de l'eau n'existe pas ! L'expérience, c'est d'étancher votre soif. Voilà l'expérience. Si vous dites: "Quelle est l'expérience de boire de l'eau ?", c'est une question entièrement fausse. Il ne s'agit pas de boire de l'eau; il s'agit d'étancher votre soif. Voilà la vraie question: comment étancher votre soif ? Qu'est-ce que Guru Maharaj Ji ? Pas une idée que nous avons sur lui du fait de ses activités; mais qu'est-ce que Guru Maharaj Ji ? Quelle est la chose qui le rend si fort, si puissant, qu'il puisse révéler cette Connaissance ? Pour découvrir cela -si vous voulez connaître le petit truc pour découvrir cela - vous devez découvrir qui vous êtes.

Comprenez pourquoi Guru Maharaj Ji est ici, dans le monde. Comprenez... Pourquoi un Maître Parfait est-il censé venir dans ce monde ? Dans quel but ? Comprenez... Pourquoi sommes-nous ici, et pourquoi un Maître Parfait vient-il ensuite dans ce monde ? Dans quel but ? Ce n'est pas pour vendre des oranges; ce n'est pas pour cela, croyez-moi. C'est pour vous révéler la Paix !

Et, bien sûr, chaque fois que le Maître Parfait est venu, qu'a-t-il fait ? Il a révélé la Paix aux hommes; il leur a donné la Paix C'est pourquoi, maintenant au moins,-pour dire les choses aussi humblement que possible-nous devrions comprendre que le but de notre vie est de vraiment expérimenter ce sourire qui, bien que non esquissé physiquement, sourit toujours. Combien de Maîtres Parfaits voulez-vous encore attendre et voir passer ? Combien d'Ecritures allez-vous lire ? Qu'allez-vous encore faire avant de pouvoir vous faire entrer dans la tête que c'est cela le but de cette vie et que c'est ce que nous devons faire ?

(Portland, Oregon; 30 Janvier 1977)

Pourquoi Guru Maharaj Ji doit-il se manifester dans une vie humaine, venir dans le monde, être ici, rester ici, et essayer de nous guider ? Parce qu'il y a une incroyable nécessité d'être guidé.

(Atlantic City, New Jersey; 19 Décembre 1976)

Le but de Guru Maharaj Ji, dans sa vie, est de s'assurer que vous écoutez satsang, que vous êtes intéressés par la Connaissance, que vous recevez la Connaissance et, une fois que vous avez reçu la Connaissance, de veiller à ce que vous atteigniez votre destination.

(Rome, Italie; 12 Novembre 1977)

Cette vie... essayez de comprendre. Vous êtes là; le monde entier est là; puis il y a l'univers Voilà jusqu'où nous sommes allés en essayant de traduire cela en mots. Et qui sait ce qu'il y a après l'univers ? Ces télescopes qui coûtent des milliards ne peuvent aller que jusqu'à un certain point, et c'est tout. C'est leur limite. Qui sait ce qu'il y a après? Qui sait ce qu'est l'infini ? Mais dans cet espace gigantesque, si gigantesque, que nous ne connaissons même pas, nous sommes a, accrochés à nos propres valeurs, et essayant de nous y retrouver.

Qu'un homme puisse essayer par lui-même... n'y pensez pas. N'y pensez tout simplement pas. Mais, pour quelqu'un qui sait déjà, tout ce qu'il a à faire, c'est dire: "Ecoute. Voici la carte. Prends-la, suis-la, et ce sera juste là." Et vous serez exactement là.

Il est dit que Guru Maharaj Ji vient, ou que Dieu vient dans le monde quand la religion est en déclin. Dieu vient, Guru Maharaj Ji vient et aide le monde. Pourquoi ? Réalisez combien le fait que Guru Maharaj Ji vienne et essaie de vous en sortir est important. Combien c'est important. Combien vous êtes petits comparés au monde entier, et combien le monde entier l'est comparé à l'univers tout entier, et combien l'univers tout entier l'est comparé à ce qu'on appelle l'infini. Nous n'avons aucune idée de combien c'est grand, ni de combien c'est petit.

(Denver, Colorado; 12 Octobre 1974)

La Connaissance est infinie, et nous sommes Iimités. Nous avons donc besoin d'un pont, d'un transformateur qui est à la fois infini et limité et qui peut vraiment nous rendre tels que nous devons être. C'est Guru Maharaj Ji. D'après ma réalisation de la Connaissance, je sais que, s'il n'y avait pas eu mon Guru Maharaj Ji, la Connaissance seule n'aurait. pas fait des merveilles pour moi, parce que les merveilles que la Connaissance faisait étaient déjà là: j'étais en vie! J'étais vivant, je respirais, je jouais et ainsi de suite. Mais quand Guru Maharaj Ji est entré dans ma vie, tout est devenu différent; c'est devenu réel. A ce moment-là, je ne pouvais pas perdre de vue l'importance de Guru Maharaj Ji et me dire: "Eh bien, peut-être que je peux le faire tout seul." Parce que c'est littéralement impossible de le faire.

Beaucoup de gens ont essayé de le faire de l'autre façon, sans passer du tout par Guru Maharaj Ji, simplement en retournant à la nature, en essayant d'être en harmonie avec la Connaissance dans leur vie: mais je peux vous dire une chose: ça ne marche pas. Ils ont totalement gâché leur vie. Et ce n'est pas qu'un simple avis borné, car Guru Maharaj Ji est ici. C'est ce qui rend cela réel pour nous tous.

(Malibu, Californie; 10 Décembre 1976)

Guru Maharaj Ji est un point focal concret sur lequel on peut vraiment se concentrer, sur lequel on peut vraiment se focaliser. Et, à travers cela, à travers Guru Maharaj Ji, tout peut se manifester pour nous. C'est la seule raison pour laquelle Guru Maharaj Ji vient dans le monde. La Connaissance est toujours là; mais Guru Maharaj Ji vient pour nous, parce qu'il fournit ce point focal dans notre vie, c'est-à-dire quelque chose avec quoi on peut communiquer, quelque chose que l'on peut voir, quelque chose que l'on peut percevoir, quelque chose que l'on peut expérimenter. Et, à travers cela, Guru Maharaj Ji nous tisse dans l'expérience de la Connaissance, doucement, lentement, d'une façon si belle; et puis, il nous aide. Quand, par notre Ignorance, nous nous détachons de cette toile, Guru Maharaj Ji nous recoud - si nous nous soumettons, si nous laissons vraiment aller. C'est une chose qui se passe depuis des temps immémoriaux.

(Denver, Colorado; 20 Février 1977)



La Pratique - Satsang, Service et Méditation

Faites satsang, service et méditation.

Satsang, service et méditation sont ainsi: il y a un fossé dans notre vie, dans tout le système. Il y a la Connaissance, et il y a nous; et, entre les deux, il y a un immense fossé. Ce fossé vient de ce que la Connaissance est infinie alors que nous sommes limités. Ces deux choses ne vont pas trop bien ensemble, car l'une est parfaite et l'autre imparfaite.

Il y a donc un immense fossé, et un pont doit être construit par-dessus. Ce pont doit être construit avec ce ciment que constituent satsang, service et méditation. La méditation est elle-même le ciment; sans cela, vous ne pouvez rien faire. Tout ce que vous aurez, c'est de l'eau et u n bâton pour remuer; et, en gros, tout ce que vous pourrez faire avec ça, c'est remuer beaucoup d'eau. Rien ne se passera. Puis il y le satsang, qui est l'eau, et le service, qui est le bâton. Mieux ces trois choses sont proportionnées, mieux elles sont mélangées, meilleur sera le matériau de base avec lequel le pont va être construit. Lorsque le pont est achevé, le fossé est comblé, le fossé n'existe plus.

(Paris, France; 8 Juin 1976)

Qu'est-ce que le Satsang ?

Satsang signifie compagnie de la Vérité. Et la Vérité est quelque chose qu'on ne peut pas voir, mais qu'on peut réaliser. Satsang est également quelque chose qu'on ne peut pas voir, mais qu'on peut ressentir. Cette sensation, quand elle est exprimée extérieurement, est satsang. J'ai réalisé la Vérité; et quand je vous parle de ce que je ressens en moi, quand j'exprime mon expérience par des mots, alors c'est ce qu'on appelle satsang, car mon expérience provient de la Vérité.

(Londres, Angleterre; 29 Mars 1972)

Il ne s'agit pas de "parler". Il ne s'agit pas d'expliquer quelque chose verbalement Oui bien sûr, si c'était le cas, quelqu'un de plus instruit s'en sortirait sans doute mieux. Pourtant, ce que nous recherchons, c'est l'expérience. C'est à l'expérience que nous devons réellement aboutir; et elle vient de notre propre élévation dans le service et la méditation. Mais, pour inspirer, pour pouvoir en arriver au point où l'on est à même de faire du service et de méditer, on doit en arriver au point où l'on est en fait ouvert au satsang.

Vous savez, il y a deux aspects: il y a recevoir et il y a donner. Celui qui donne doit avoir une expérience de cette Connaissance pour pouvoir en parler. Et celui qui reçoit doit être ouvert pour pouvoir l'écouter. Parce que, si vous êtes complètement rempli d'un tas d'autres choses, qu'allez-vous pouvoir en tirer? Comment cela va-t-il s'infiltrer au fond de vous ? Parce que c'est vraiment difficile. Ce qu'on essaie de faire ici, c'est de communiquer ! Il s'agit de faire passer 1'expérience d'une personne à tous ceux qui écoutent.

C'est cela qui doit se manifester: un transfert d'expérience. Ce que j'ai expérimenté, ce que je sais et ce dont je parle, je veux que vous l'expérimentiez. Mais ce n'est pas quelque chose de verbal. Pourtant, le seul canal que nous ayons ici est verbal: vous devez essayer de prendre une expérience, la convertir en quelque chose qu'elle n'est vraiment pas, et ensuite, essayer de la transférer de cette manière. Malgré cela, si vous êtes ouvert, si ce canal est ouvert, cette expérience y coulera, cette expérience viendra: l'expérience véritable de cette Connaissance, de ce que cette Connaissance est en réalité, de ce que satsang, service et méditation peuvent réellement faire et de ce que Guru Maharaj Ji est réellement. Cette expérience... C'est cela qui doit couler, c'est cela qui doit passer.

(Kansas City, Missouri; 21 Janvier 1978)

Je souhaite, je souhaite vraiment, que nous puissions tous nous unir et battre les grands tambours de ce satsang, afin que tous les frères et sœurs de ce monde puissent entendre la voix de ces roulements de tambours. Alors, ils danseront à ce son, tout comme vous et moi; chacun d'entre eux. Chaque âme de l'univers dansera. Et ce sera une expérience magnifique. C'est mon souhait. C'est mon plus grand désir. C'est même au-delà d'un désir: c'est ma vie.

Chaque Maître Parfait qui est venu dans ce monde a essayé de battre ces tambours lis n'ont pas été loin d'y parvenir, mais ils ne les ont pas battus tout-à-fait assez fort, pas assez fort pour que tout le monde entende. Et cela n'a pas percé les tonnes et les tonnes, les kilomètres et les kilomètres de barrières que les gens ont érigées entre eux. Mais, pour certaines raisons, j'ai cet espoir. J'ai ce rêve. J'ai ce... Ce n'est pas une idée, ce n'est pas un idéal; mais c'est un service, c'est le but de ma vie de battre ces tambours si fort, si fort, que cela puisse briser ces barrières que les gens ont placées entre eux, et qu'il puisse y avoir la Paix dans le monde.

(Atlantic City, New Jersey; 19 Décembre 1976)

Qu'est-ce que le service ?

Le service est une expérience que l'on obtient via la Connaissance, lorsqu'on fait une action pour Guru Maharaj Ji, quelle qu'en soit la manière, que l'on soit en Australie, au Pôle Nord ou au Pôle Sud, que Guru Maharaj Ji soit là ou pas, pourvu que votre cœur y soit.

(Rome, Italie; 28 Mars 1977)

Guru Maharaj Ji invite les gens qui ont reçu cette Connaissance à l'accompagner dans cette aventure qui consiste à révéler cette Vérité, à révéler cette Connaissance au monde entier. C'est là sa mission. J'ai invité les premies à se joindre à moi, à me donner leur amour, à me donner leur dévotion, à me donner leur force, afin que les gens puissent comprendre et que cette Connaissance puisse être répandue aux milliers et millions de gens qui sont dans la confusion, qui tournent en rond et vont continuer à le faire. Avant eux, pendant des générations et des générations, les gens ont tourné en rond, et il ne leur a pas été donné une opportunité valable de s'en sortir et de réaliser le simple but de la vie humaine.

(Lima, Perou; 18 Novembre 1976)

Qu'est-ce que la méditation ?

On appelle méditation la concentration parfaite sur la chose parfaite. Souvenez-vous simplement de cela. Car alors, vous faites de votre âme et de Dieu une chose unique et, à ce moment-là, vous recevez la communion parfaite avec Dieu. Parce que vous avez mis tout votre esprit dans la Connaissance, dans cette Paix, qui est Dieu.

(Toronto, Canada; Octobre 1971)

L'énergie est la seule chose réelle dans le monde, et c'est cette énergie que nous appelons Dieu. Cette énergie est une Lumière à l'intérieur de nous, que nous devons réaliser. Et nous ne pouvons rien voir à l'intérieur de nous tant qu'il n'y a pas de miroir devant nous. Nous avons besoin du miroir intérieur de Guru Maharaj Ji, grâce auquel nous verrons cette Lumière. Le miroir est donné par Guru Maharaj Ji. En fait, je ne devrais pas utiliser le mot "donné", parce qu'il est montré par Guru Maharaj Ji. Seul Guru Maharaj Ji peut ouvrir cette boîte; il a la clé de cette boîte à miroir qui est en vous. Quand cette botte sera ouverte et le verre retiré, nous verrons cette Lumière et nous entendrons cette vibration primordiale, dont la perception peut nous donner la satisfaction intérieure dans notre âme.

(Exeter, Angleterre; 29 Juin 1971)

L'homme ne peut réaliser Dieu que lorsque son mental est calmé. Quand le mouvement du mental est arrêté, alors il a réalisé Dieu. C'est comme lorsque nous tournons l'interrupteur pour allumer l'ampoule: nous n'avons pas touché l'ampoule, ni l'électricité, nous avons seulement touché l'interrupteur. Et, par cette action, l'ampoule est allumée. De la même manière, nous n'avons rien d'autre à faire qu'à empêcher notre mental d'aller dans tous les sens; alors, nous aurons l'expérience de Dieu.

(Londres, Angleterre; 19 Juin 1971)

Si vous prenez une corde avec laquelle il est possible d'attacher un éléphant et, qu'avec cette grosse corde, vous essayez d'attacher une petite fourmi, pourrez-vous y arriver ? Non. Il y aura un tel espace que des milliers et des milliers de fourmis pourront passer en même temps. De même, si vous essayez d'attacher l'éléphant avec un fil qui vous permettrait d'attacher une fourmi, y arriverez-vous ? Le fil cassera dès que l'éléphant bougera. Alors comment faire ? Vous avez besoin de ce petit fil pour la fourmi et de l'énorme corde pour l'éléphant. Si vous les utilisez en les inversant, elles peuvent résoudre votre problème.

Votre mental est tellement petit. Vous savez, c'est la plus petite chose au monde. Et il tourne très vite; il est plus rapide que l'électricité, plus rapide que n'importe quoi.

Je sais que maintenant un Jumbo Jet, un 747, a une vitesse de 935 kilomètres à l'heure.

Disons que je parte en Inde; ce jet doit voler et aller en Inde, ce qui va prendre beaucoup de temps. Je suis là devant le jet, mais déjà mon mental est arrivé en Inde! L'avion n'est pas encore parti; je n'ai pas encore embarqué; mes bagages n'ont pas encore été enregistrés; mes billets n'ont pas été contrôlés. Pourtant, mon mental est déjà parti en Inde; i l a atterri à l'aéroport de Palam à New Delhi; et maintenant, mon mental est en train d'essayer de trouver un taxi pour rentrer à la maison. Voilà ce qu'est mon mental !

Alors, comment contrôler ce mental ? Avec une corde aussi grosse qu'une corde à éléphant ? Ce petit mental, pouvez-vous l'attacher ? Non. Vous avez besoin d'une Connaissance, de quelque chose pour contrôler votre mental, pour attacher votre mental. Parce que ce mental est si petit, si minuscule, si invisible. C'est pourquoi vous avez besoin de cette Connaissance.

(Londres, Angleterre; 2 Novembre 1971)

Quand vous vous asseyez pour méditer sur cette Connaissance, une expérience incroyable coule en vous. C'est comme si vous étiez dans une piscine et que tout à coup quelqu'un saute dedans. Il y a toute une vague qui est comme projetée dans la piscine. Vous partez avec cette vague, et c'est si beau. Votre corps va avec la vague, vous allez complètement avec l'eau, vous flottez dessus.

C'est ainsi que ça doit être. Laissons nous simplement aller dans l'expérience la plus sainte et la plus fantastique, celle que nous avons toujours voulue. Laissons cette expérience nous faire vibrer, vibrer et vibrer. Car c'est ce qu'elle fait.

(Amherst, Massachusetts; 7 Juillet 1974)

Il y a un soleil glorieux... pas le soleil que vous voyez dans le ciel, mais un soleil qui se trouve à l'intérieur de nous, et qui est beaucoup plus brillant, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus brillant que le soleil que vous voyez dans le ciel.

Aujourd'hui on joue de la guitare, et vous aimez ça. On joue du rock and roll; vous aimez ça. On joue de la musique classique; vous aimez ça. Mais il y a aussi une musique qui se joue à l'intérieur de nous. Dieu joue cette musique; et c'est une musique tellement extraordinaire, tellement symétrique et tellement belle que, dès la première note, le mental de l'homme est concentré dessus.

(Londres, Angleterre; 2 Novembre 1971)

Vraiment, il y a dans ce monde quelque chose à réaliser qui est plus beau, plus fantastique qu'on ne le pense. Dans cette Connaissance, vous pouvez en arriver au point où vous ouvrez les yeux et vous ne voyez rien d'autre que la Lumière. A cet instant, tout ce que vous entendez est Musique. Tout ce que vous pouvez sentir est le Verbe qui vibre. Tout ce que vous pouvez vraiment boire est le Nectar. C'est si beau parce que tout ce qui est à l'intérieur de notre corps, toute cette énergie se rassemble complètement et nous remplit.

(Denver, Colorado; 2 Mai 1974)

Beaucoup de gens ont d'énormes concepts. Ils ont l'idée extrême que la réalisation de la Connaissance, c'est peut-être qu'un jour on sera assis en méditation et que - vroum ! - notre épine dorsale va monter et sortir de notre tête, qu'elle va briller par derrière comme un lever de soleil et que personne ne pourra plus nous voir, mais que nous, nous pourrons voir tout le monde.

Pour moi, ces gens sont dans le bon appareil, mais ils ont pris le mauvais vol. Ils sont dans le bon avion-oui, ils sont bien dans un 747-mais ils ont pris le mauvais vol; ils vont de l'autre côté du monde. Ils sont peut-être sincères, mais ça va dans la mauvaise direction. Ça va vers une expérience imaginaire; ça va vers l'expérience qu'ils ont imaginée. Et donc, ce qu'ils accomplissent dans leur vie en méditant de cette façon, c'est l'imagination, et non le but qu'ils veulent effectivement accomplir, qui est de faire l'expérience de la Connaissance.

Parce que l'expérience de cette Connaissance est aussi intime, aussi constante, aussi fluide que la vie en vous 3 cet instant même, que votre vie qui s'écoule.

(Lima, Pérou; 18 Novembre 1976)

Le jour où vous recevez la Connaissance et où, par votre propre effort de faire satsang, service et méditation, vous commencez à avoir cette expérience de la Connaissance, cette expérience de Guru Maharaj Ji, c'est exactement comme si la plus grande rose, la plus grande rose du monde s'ouvrait de tous ses pétales. C'est le plus grand ensoleillement du monde, lorsque tous les rayons viennent fleurir votre vie de leur or. Alors vous pouvez voir la Grâce se manifester. Vous pouvez voir la Grâce, vous pouvez sentir la Grâce se manifester dans votre vie.

(Miami Beach, Floride; 31 Juillet 1977)



La Dévotion

Nous sommes tous ici à cause de l'Amour. Et cet Amour qui nous unit tous est différent. Il est différent parce qu'il n'est pas physique. Il est différent parce qu'il est vrai. Il est différent parce qu'il est sincère. Il est unique à sa manière. Et c'est la raison pour laquelle nous venons tous ici. Parce que nous sommes des premies Et que veut dire "premies" ? "Premie" veut dire amoureux. Amoureux de quoi ? Qu'est-ce que nous aimons dans notre vie ? Nous aimons le satsang, le service et la méditation, et celui qui est à l'origine de tout cela, Guru Maharaj Ji.

(Miami Beach, Floride; 19 Mars 1977)

Si, alors que vous êtes en train de vous noyer dans la rivière, quelqu'un vient et vous sauve la vie, une relation est immédiatement établie. Et cette relation n'est pas celle d'un frère, ni celle d'un mari, ni celle d'une sœur, ni celle d'une épouse; cette relation est quelque chose d'autre. Elle est plus grande que toutes les relations que nous avons établies et que nous avons créées.

C'est la plus grande relation qui puisse jamais être établie. Et vous appelez cette personne votre Sauveur. L'amour que vous avez pour lui est plus grand que celui que vous avez pour vos parents. Il est plus grand que n'importe quoi. Cette relation vient du fait que la Connaissance, qui est à l'intérieur de nous, a été révélée. Voilà la raison pour laquelle les dévots aiment leur Seigneur. Parce qu'une relation a été établie et qu'elle est pratiquement indestructible.

(Seattle, Washington; 12 Février 1974)

Un jour, Marolyn lisait un livre aux enfants; ça s'appelait "Le Vilain Petit Canard". Pendant qu'elle lisait, je regardais le livre par-dessus son épaule et par moments, il m'apparaissait que c'était exactement le cas. I l y a ce cygne qui ressemble à un vilain petit canard, piégé au milieu de ceux qui ne sont pas les siens. Et c'est pareil pour nous; c'est pareil pour les êtres humains enfermés dans des idéalismes matérialistes... Parce que vous voulez posséder quelque chose, vous courez toujours: "Oh oui, oui, oui, c'est ça que je veux. Oui, oui, oui, c'est ça que je veux."

Toute l'histoire dit - en fait, je l'ai entendue de plusieurs façons, mais selon ce livre-là-qu'il y avait ce vilain petit canard qui allait de maison en maison, de volée de poules en volée de poules, et tout le monde le repoussait, le rejetait. Jusqu'au jour où il leva les yeux et vit un merveilleux vol de cygnes passer au-dessus de lui. Il se mit à crier: "Attendez, attendez ! Je veux venir avec vous !" Pourtant, ils continuèrent leur vol, et il fut très triste. Il croyait qu'il était vraiment laid, mais ne savait pas, en réalité. Parce que tout le monde disait "laid", il croyait qu'il était laid.

Puis vint ce jour où il était sur l'eau et, voyant ces beaux oiseaux, ces beaux cygnes qui venaient vers lui, il se dit: "Peut-être vont-ils me rejeter; peut-être voudront-ils que je parte d'ici, que je quitte leur lieu royal, leur paradis, leur royaume." Alors, il baissa la tête, comme en disgrâce, comme par timidité, comme par peur, avec crainte, et il vit son propre reflet, si beau, le même reflet que ces cygnes. Et alors, dans son cœur, ce fut si clair que c'était là qu'il voulait rester, que c'était ce qu'il était. Il n'était pas ce que les autres disaient, ce vilain petit canard... Mais, en fait, il était le plus beau cygne, il allait rester avec les plus beaux cygnes dans leur royaume de joie, d'amour et de paradis.

Voilà peut-être ce que ça demande: s'incliner une fois, se soumettre une fois, pour regarder, pour s'abandonner dans cet endroit et voir combien vous êtes vraiment beau à l'intérieur, combien cette perfection vous a fait d'une façon si, si, si parfaite.

Beaucoup de gens font de mauvais efforts dans de mauvaises directions. Voilà en quoi consiste mon travail: m'assurer-si vous vous êtes soumis, si vous le voulez bien - m'assurer que vos efforts sont bien mis là où il faut et que ce que vous essayez de rechercher pour ce qui est du satsang, du service et de la méditation, est juste, est correct. La seule raison pour laquelle je suis ici, c'est pour vous donner la Connaissance, pour m'assurer que vous avez cette expérience. Parce que c'est une expérience merveilleuse.

Je veux que vous ayez la même expérience que celle que j'ai eue. L'expérience que j'ai eue est très belle, l'expérience que j'ai est très belle, est incroyable. Elle est constante; c'est un flot sans fin. Elle est remplie de Grâce. Je crois qu'il n'y a vraiment pas de mots pour la décrire: Et je veux que vous ayez la même expérience.

Donc, vous pouvez soit disparaître et laisser tomber toute cette histoire, ou alors vous pouvez vous laisser aller, simplement vous laisser aller. Et c'est uniquement la Grâce de Guru Maharaj Ji. C'est si beau, c'est si étonnant ce qu'il fait. Pourtant, jamais nous ne le réalisons vraiment; jamais nous ne remercions vraiment. Et, bien sûr, nous ne pourrons jamais, jamais assez remercier.

Un saint indien, Brahmanand, a écrit une chanson, dans laquelle il dit: "O Guru Maharaj Ji, tu as tant de miséricorde, tu m'as donné tant de miséricorde, tu m'as donné tant de Grâce, que tu as brisé toutes mes illusions. Tu as brisé tous mes doutes, mes liens, mes attaches, mes idées." Il continue en disant: "Certaines personnes vont à tel endroit, d'autres à tel autre; ils cherchent la réalité ici, ils cherchent la réalité là." Il le dit très clairement: "Les gens cherchent Dieu ici, les gens cherchent Dieu là. Mais toi, Guru Maharaj Ji, tu m'as montré que cette chose éternelle, que je recherchais, que les gens recherchent partout, est à l'intérieur de moi. Tu me l'as montré instantanément." Et à la fin, il dit: "Que pourrais-je donner à mon Guru Maharaj Ji pour tout ce qu'il a fait pour moi ? Que puis-je vraiment donner à mon Guru Maharaj Ji ?" Puis il dit :"Même si je prenais tout ce qu'il y a dans ce monde, que je le multipliais des millions et des milliards de fois et le lui donnais, ça ne représenterait même pas une petite parcelle de quoi que ce soit pour lui. Ce qu'il a fait pour moi est si incroyable, si beau, comment pourrais-je jamais lui rendre ?"

Et la chanson s'arrête là. C'est le dernier couplet. Voilà ce que nous devons réaliser.Mais, avant même de pouvoir le faire, nous devons ressentir notre propre expérience de la Connaissance. Et, alors, nous pouvons réaliser: "Hé, attends un peu ! Est-ce que je me soumets vraiment à Guru Maharaj Ji ou pas ?"

Voilà la clé de toute l'histoire: se soumettre. Nous essayons de le faire par nous-mêmes, et c'est si dur. Nous ne pouvons pas le faire. C'est faussé de cette façon-là. C'est tellement conceptualisé. Nous n'arrivons pas à nous en sortir. Même si nous essayons de nous en sortir, nous ne le pouvons pas.

Je peux vous donner un exemple très simple: un enfant naît, et cet enfant grandit dans une société particulière. Certains grandissent dans la haute société, d'autres dans le peuple. (C'est un exemple tout simple). C'est ce qui détermine le genre de vallée dans laquelle vous allez vivre. Peu importe de quelle couche de la société vous venez: vous êtes sur le même terrain, avec les mêmes problèmes. Au début, il n'y a pas de questions, il n'y a pas de doutes; rien ne se passe. L'enfant est là; il est beau; il joue, joue, joue, joue. Puis, à partir d'un certain âge, il commence à changer. On lui dit des choses. Je me souviens de celles qu'on m'a dites il y a très, très longtemps. Je m'en souviens encore comme si c'était hier.

Je sens parfois que lorsqu'un concept commence, c'est facile avec la Connaissance de le balayer du chemin. Mais je peux aussi voir comment on a essayé de me mettre tout un chapelet de concepts au-dessus de la tête. Les concepts des autres. Sans même intercaler un "je pense que" ou "peut-être". Non, non, ce n'était pas le cas. A cet âge-là, vous ne dites pas ce genre de choses à un enfant. Vous les lui dites comme si c'était aussi sûr que le soleil dans le ciel de midi. Vous les lui dites aussi directement que possible: "Écoute, mon petit, c'est comme ça et pas autrement." Et non pas: "C'est peut-être comme ça." Vous les lui dites carrément.

Et toutes ces petites frontières commencent à grandir petit à petit. Et vous vous retrouvez là, au milieu de cette profonde vallée Tellement de concepts. Tellement d'idées. Tellement de philosophies. Tellement d'idéologies. Ce que vous avez vous-mêmes ramassé, ce que les gens vous ont raconté, ce qui s'est passé quand vous étiez enfant.

Toutes ces choses s'amassent autour de vous et vous enferment. Elles deviennent alors l'unique but, l'unique signification, l'unique chose de votre vie. C'est de cette vallée que nous voulons sortir. C'est l'endroit dont nous voulons partir, pour aller à l'air libre et vraiment voir la réalité dans le monde, pour vraiment apprécier cette chose incroyable, plutôt que de rester dans cette vallée confinée. C'est seulement par la Grâce de Guru Maharaj J i qu'il est possible de sortir de cette vallée, de sortir de cet endroit.

Faites appel à Guru Maharaj Ji. Si c'est ce que vous voulez vraiment, faites appel à Guru Maharaj Ji. Demandez à Guru Maharaj Ji. Priez Guru Maharaj Ji de vous sortir de cette vallée afin que vous puissiez être clairs, afin que vous puissiez être ouverts. Le reste est incroyable, je vous assure. Alors, tout est fantastique. Vous pouvez voir toute la Grâce prendre le contrôle. C'est comme une grosse, une énorme rafale de toute cette Grâce qui ramasse tout et qui, à chaque seconde, à chaque instant, rapproche tout de l'endroit où nous voulons vraiment être. Elle nous amène de plus en plus près de cette merveilleuse Connaissance.

La Connaissance est une chose que nous devons vraiment essayer de pratiquer et dans laquelle nous devons vraiment essayer de mettre notre effort. Si nous ne le faisons pas, nous ai ions simplement nous éparpiller. Et, en cela, nous ne donnons même pas sa chance à la Connaissance. Mais, si vous essayez vraiment, si vous essayez sincèrement, si vous donnez une chance à Guru Maharaj Ji, et que, une fois au moins, vous laissez les choses se faire dans votre vie, je peux vous assurer que ça va marcher. Ça a toujours marché. Il s'agit simplement de donner une chance à Guru Maharaj Ji et à la Connaissance. Juste une toute, toute petite chance, et ça marchera.

(Miami Beach, Floride; 31 Juillet 1977)

Guru Maharaj Ji ne ferme jamais sa porte à qui que ce soit. Mais les gens ferment leur porte à Guru Maharaj Ji. Quand cela se produit, ça n'en vaut pas la peine. Parce que la raison, la seule raison d'être de ce corps, la raison pour laquelle les pommes poussent sur les arbres, la raison pour laquelle ces fleurs se sont épanouies, la raison pour laquelle nous sommes tous ici, la raison pour laquelle la terre est toujours en train de tourner, la raison pour laquelle il y a un océan, des étoiles, un univers, la raison pour laquelle tout existe, est instantanément gâchée lorsque nous fermons notre porte à Guru Maharaj Ji.

Qui sommes-nous ? Nous sommes-nous déjà regardés dans le miroir ? Je ne parle pas du miroir qui réfléchit une image; je parle du vrai miroir. Nous sommes-nous déjà regardés dans le vrai miroir ? Vraiment, vraiment vus ? Oh bien sûr, pas notre nez; je ne parle pas de notre nez, de nos grains de beauté, de nos cils, de nos cheveux, de nos yeux. Je ne parle pas du moment où vous prenez votre lotion après rasage pour vous en asperger, ou bien du moment où, debout devant une glace, vous faites attention à ne pas oublier de poils en vous rasant le matin, ou à bien mettre votre rouge à lèvres-pour celles qui en utilisent.

Je parle du miroir de la vie, du vrai miroir. Nous sommes-nous déjà regardés dedans? Non. Jamais. Mais un jour, quand, par la Grâce de Guru Maharaj Ji, nous le ferons, nous verrons que nous ne sommes rien de plus qu'un tout petit, tout petit, tout petit, tout petit, tout petit, tout petit, très, très petit grain de poussière. Rien.

Et pourtant, tout. Un tout tellement beau. Tout. Si petit qu'il n'a aucune importance. Si petit que, proportionnellement, il n'existe même pas. Et pourtant, si grand; pourtant si incroyable que même le Seigneur en personne vient pour ce minuscule grain de poussière. Peut-être pour un, peut-être pour mille, peut-être pour des centaines de mille. Voilà donc combien nous sommes petits et combien nous sommes grands. Mais tout dépend. Si nous claquons notre porte...

Nous pouvons claquer notre petite porte chaque fois que nous le voulons. Mais, pouvez-vous imaginer le Seigneur nous claquant la porte au nez ? Bien sûr, nous ne pourrons jamais faire de comparaison. Bien sûr, nous ne pourrons jamais le savoir. La seule raison est que nous ne connaissons vraiment pas notre taille. Si réellement nous connaissions notre taille, nous nous apercevrions que le simple courant d'air que provoquerait la porte en se fermant pourrait nous dévaster. Rien que ce courant d'air. Nous n'avons même pas besoin d'être touchés par la porte; rien que le claquement et le mouvement peuvent juste-pouf !-nous faire disparaître.

Ce n'est pas maintenant... Ce n'est pas 78, ni 74 ou 82, ce n'est pas ce siècle, ni "Concorde", "Rolls-Royce" ou "Mercedes" qui font venir Guru Maharaj Ji dans ce monde. C'est vous! Ce sont les premies qui font venir Guru Maharaj Ji dans le monde. Guru Maharaj J i est-il jamais venu dans ce monde pour lui-même ? Il n'y a aucune raison, parce que ça ne présente aucun intérêt. Pourtant, l'unique raison qui fait que Guru Maharaj Ji est Guru Maharaj Ji, c'est vous. Quand vous venez, et quand Il vient, et quand nous venons tous, nous formons la plus belle des guirlandes.

Alors, les gens s'aiment, les gens se connaissent. Il n'y a pas de haine, de véritable haine. Il y a l'amour. L'amour remplit... Il remplit complètement le cœur de chacun, chaque parcelle existante.

Imaginer, même un instant, un tel monde, un tel univers, peut-être que pour certaines personnes, c'est impossible. Mais pour moi, c'est presque comme si je l'avais vu, et je peux voir que c'est en train de se faire. Mais souvenez-vous, c'est votre petit effort qui va tout mettre en place pour vous, qui va vraiment rendre Guru Maharaj Ji heureux, parce que vous serez heureux. Parce que vous aurez alors réalisé et accompli votre destinée. Le grain de poussière, ce petit grain de poussière sera alors devenu tout, parce qu'il se sera fondu avec l'infini; il se sera fondu avec la chose la plus incroyable, la plus indescriptible qui soit.

(Londres, Angleterre; 5 Mars 1978)



Une Base Unique

Extraits d'un Satsang de Guru Maharaj Ji.
Montréal - Canada
29 Avril 1977

Cette chose particulière dont nous parlons, n'est pas un sujet de conversation ou de conférence; ce n'est pas une philosophie. Car il y a déjà trop de philosophies dans le monde; il y a déjà trop de théories dans le monde. Et cela présente bien sûr l'inconvénient qu'avec trois personnes, vous avez trois pensées, trois idées. Et, depuis si longtemps, tout le monde a pris les philo-sophies, les a moulées, pétries, changées, transformées à sa manière, en a fait tout ce qu'il a voulu.

Mais ce qui est en train de se passer, ce que nous avons partagé... ce n'est pas que quelqu'un nous ait dit de le ressentir. Personne n'est venu nous dire: "Quand tu iras t'asseoir, tu devras le sentir." Non ! Cela vient tout naturellement. Car ce dont nous parlons, c'est de notre propre expérience intérieure, expérience qui est engendrée par la Connaissance, et non par des philosophies ou par différentes choses- bien que les Ecritures, les philosophies, et ces saints qui ont réalisé la Connaissance l'aient décrite d'une manière très simple et très claire.

Cet Amour que nous partageons n'est pas un amour matérialiste. Ce n'est pas le même amour que celui que vous éprouvez pour votre femme. De toute évidence, il y a un pourcentage incroyable de divorces. Où va cet amour ?

Il va devant le tribunal, et là, il est séparé. Ce n'est pas ce genre d'amour.

Ce n'est pas le genre d'amour que quelqu'un peut avoir pour sa Rolls Royce. (Il y a longtemps, je donnais souvent cet exemple.) Peut-être quelqu'un reçoit-iI sa RoIIs Royce un jour, et cela le rend très heureux. Alors que fait-il ? Il donne une réception. Bon, et le lendemain ? Va-t-il donner une autre réception ? Non. Manifestement, il n'a pas l'air de juger nécessaire de donner une autre réception. Peut-être n'est-il pas aussi heureux que le premier jour, lorsqu'il l'a reçue-et ainsi de suite. Quand son histoire d'amour en arrive à un certain point, il se dit: "C'est un tas de ferraille. Vendons-la."

Donc ce n'est pas de cette sorte d'amour dont nous parlons. Nous parlons d'une sorte d'Amour qui est de loin supérieur, beaucoup plus incroyable et beaucoup plus irraisonné. Voilà le mot: irraisonné. Parce que dans ce monde, lorsqu'une personne aime quelque chose, elle dit: "J'aime cela parce que c'est beau." "J'aime cela parce que c'est joli." Mais dans notre cas, c'est un peu irraisonné, car la raison de cet amour est à l'intérieur et non à l'extérieur. On ne peut pas arriver et dire: "Oui, j'aime cela parce que c'est la bonne couleur." Non. C'est cette Connaissance.

C'est ce lien. C'est ce câble. C'est ce fil qui nous tient tous unis dans cet Amour, dans cette fondation unique et dans cette harmonie unique que nous expérimentons tous et que nous voulons expérimenter.

Vous observez... Vous prenez des journaux, des magazines, vous Irisez des articles, vous faites différentes choses. Vous parlez à d'autres personnes, vous regardez autour de vous. Et des gens vont peut-être sur la lune. Très bientôt, peut-être, on pourra prendre un vol pour aller sur la lune, ou bien ce ne sera peut-être pas possible à cause de la situation économique. Mais tout autour de vous, il semble que... Oui, vous êtes en train de rêver, et tout ce que vous voyez autour de vous, c'est de la terre, de la terre, de la terre. Vous êtes assis sur ce petit bout de terrain, et il semble que partout ce soit de la terre; alors vous voulez construire là-dessus. Mais, quand vous commencez à construire, vous vous rendez compte que cela ressemble plus à un marais qu'à de la terre ferme, et qu'il y a encore beaucoup à faire si vous voulez construire dessus. Voilà où toute l'histoire aboutit, et, pour ainsi dire, s'écroule.

Car voilà l'homme. Il vit dans ce siècle. Tant de choses d'avant-garde ont été accomplies. Tant de théories d'avant-garde.

Mais où est sa satisfaction ? Où est cette Vérité pour lui ? Où est cet Amour qu'il cherche dans les choses matérielles, cet Amour qu'il essaie d'extraire de différentes choses ? Où est cet Amour qu'il cherche vraiment ?

Vous savez, on ne peut vraiment pas aller trouver quelqu'un et lui dire: "Ecoute, petit, voilà le genre d'Amour que tu cherches." Mais chacun doit simplement sentir au fond de lui-même: "Qu'est-ce que je cherche ? Quelle est ma soif ? Où est-ce que j'essaie d'aller ?"

L'homme s'appuie sur ses passe-temps; l'homme s'appuie sur ses projets; et c'est ainsi qu'il avance. Il pense que c'est la manière dont il est censé avancer. Et il continue et continue et continue et ça y est ! C'est terminé pour l'homme.

Ecoutez ! L'humanité toute entière doit s'arrêter, ne serait-ce qu'une seconde, pour regarder en arrière et examiner les choses correctement.

I l y a eu les Romains... Les Romains étaient là et qu'y avait-il ? Des demeures luxueuses, la puissance, des dirigeants, des chars, fais-ci, fais-ça, possède-ci, possède-ça, différents types de confort. Ces sortes de bancs - bien sûr, je n'étais pas là, mais d'après la façon dont on les voit dépeints dans les dessins, les films, etc.-ils étaient comme cela {il reproduit en geste un siège arqué), et le type était assis là-dessus, avec une grappe de raisin devant lui. C'est ce qu'il mangeait. Il y avait un petit gosse assis quelque part; un énorme éventail était suspendu au plafond; et le gosse faisait comme ceci (il fait le geste d 'éventer).

Bien sûr, ça a changé. Maintenant, nous avons du raisin en botte ou du jus de raisin. Maintenant, nous avons l'air conditionné au lieu d'avoir un petit gosse à côté. Nous avons un petit gadget sur le mur qui tient le rôle de ce petit gosse; cela s'appelle un thermostat. Il fait en sorte que vous restiez au chaud ou au frais selon le cas.

Et ils n'étaient jamais satisfaits. Leur quête n'a fait que continuer et continuer. Ils ne se sont pas dit: "Contentons-nous d'un petit char minable." Non. " Faisons-le sculpter. Allons-y. Mettons un siège ici. Faisons-le un peu plus grand. Améliorons-le un peu. Mettons deux chevaux au lieu d'un. Mettons quatre chevaux au lieu d'un. Mettons des pointes ici." Cette quête constante ne faisait que continuer et continuer et continuer.

Et aujourd'hui, l'homme est là. Pour l'humanité entière, tout ce problème est là, devant elle. Et depuis ce temps-là, I'humanité n'a jamais regardé son propre pendule. Elle n'a jamais regardé sa propre histoire, ni tout ce qui se passe. Ce n'est que :"Laissez courir. Laissez faire." Depuis lors, tant de nouvelles découvertes, tant de nouvelles choses ont été faites.

En fait, la résidence où j'habitais à Rome était sur cette Via Appia Antica, où des gens ont, paraît-il, été crucifiés! On y voyait ces monuments à moitié détruits ici et lai. C'est la plus vieille route de Rome, une toute petite route. On la remontait et on la descendait en voiture et c'était... ouah ! On sentait vraiment quelque chose dans cet endroit. Imaginez un peu des gens montant et descendant cette route en char et tuant; des gens qui brûlaient; d'autres qu'on crucifiait; des émeutes qui éclataient. Et puis Pierre, descendant ce même chemin, et tout à coup Dieu qui lui dit: "Où vas-tu ? Retourne ! Accomplis ta mission. Ne te détourne pas." Incroyable! Mais l'homme s'est-il arrêté ? En fait tout a-t-il changé ? Tout le monde est-il parfaitement heureux ?

Le fait est que vous pouvez vous asseoir, fermer les yeux et dire: "Je ne vois personne! Je ne vois personne quand je ferme les yeux. Donc personne n'existe !" Vous pouvez creuser votre propre petit trou, vous y asseoir et imaginer vos propres petits rêves comme les gens le font: "Bon, voilà comment tout va se passer pour moi. Je suis heureux. Tout ce que je désire, c'est une gentille femme. Je veux une belle maison, de beaux enfants, un bon travail et que tout soit bien; de bons amis et un bon voisin."

En y regardant, je vois que, par la Grâce de Guru Maharaj Ji, j'ai une belle maison à ma disposition. J'ai une très belle famille, et j'ai toutes ces choses. Mais je peux voir clairement que sans la Connaissance, pour moi du moins, ça n'en vaudrait pas la peine. Oui, il y aurait de la reconnaissance pour ma femme, mes enfants. Oui, peut-être y aurait-il une certaine reconnaissance pour une belle maison. Mais sans la Connaissance, je sais que même cela n'existerait pas. Et, sans la Connaissance, je sais que je n'existerais pas.

Lorsque l'on fait une bague, il peut y avoir de l'or tout autour, de l'or blanc, de l'argent, mais lorsque l'on pose un diamant dessus, cela lui donne pour ainsi dire toute sa valeur. C'est ainsi. Oui il peut y avoir de l'or, il peut y avoir de l'argent. Mais la Connaissance est là. Et nous le savons, nous le réalisons, nous le sentons, et cela fait toute la différence du monde.

Et ainsi, toute cette quête, toute cette poursuite de l'humanité va tout simplement continuer. De toute évidence Jésus est venu, Rama est venu, Mahomet est venu, Bouddha est venu, et aujourd'hui nous marchons sur leurs traces. Très bien. Fantastique ! Mais savons-nous aussi ce qui s'est passé à cette époque ? Les gens les ont rejetés. Les gens les ont refusés... Bon. Mais avons-nous pris des mesures préventives ? Avons-nous été mis en quarantaine pour éviter ça ? Avons-nous été vaccinés de sorte que, cette fois-ci, lorsque le Seigneur vient, tout le monde dise: "D'accord ! Je t'accepte." Non. Les gens ne l'ont tout simplement pas été.

Car à cette époque... et voilà l'exemple; c est très intéressant... Jean a rencontré Jésus. Avant cela, il n'avait rien écrit. Il n'avait pas dit: "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu." Mais quelque chose se passe-et c'est là le moment intéressant: que se passe-t-il ? Personne ne le sait. C'est décrit de façon très subtile. Mais quelque chose se passe, et tout à coup Jean change. Quelque chose se passe dans sa vie; une expérience se manifeste dans sa vie qui le fait s'asseoir et écrire: "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu "

A ce point, vous pouvez simplement tout rejeter en bloc, et conclure que cela ne veut rien dire. Ou bien vous pouvez vraiment réaliser: "Mais qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qui a fait qu'il a eu cette expérience ?" Bien sûr, des soldats ont rencontré Jésus; il y a eu tant d'autres personnes qui ont rencontré Jésus; et pourtant, ce tournant ne s'est tout simplement pas produit dans leur vie. Car c'est l'expérience intérieure, quelque chose qui s'est passé, qui a fait que tout s'est retourné et qu'il y a eu une expérience que Jean a pu se mettre à décrire. Et que s'est-il passé pour tous les autres ?

D'accord, l'homme va sur la lune A-t-il pour autant trouvé la solution ? Est-ce que c'était ça ? Hourra ! Un type s'apprête à en frapper un autre, mais Apollo atterrit sur la lune, et tout d'un coup, il fait: "Salut, mon frère ! Comment vas-tu ?" Est-ce cela qui s'est passé ? Ou alors, un type s'apprête à poignarder quelqu'un, tout à coup Apollo touche le sol, et il s'écrie: "Ouah ! C'est merveilleux! C'est fantastique! Incroyable !" Ou encore, un type tire sur un autre. Apollo touche le sol, et la balle tombe. Non! Rien de tout ça ne s'est produit. Nous savons donc de façon certaine qu'aller sur la lune n'est pas la solution. Ce n'était pas dit dans la Bible; ce n'était pas dit dans la Cita; ce n'était pas dit dans le Coran; et bon, nous l'avons accompli dans la pratique, et ça n'a pas marché. Donc une chose est sûre, ce n'est pas la lune !

Et pourtant, dans l'imagination de tant de gens, dans l'imagination de tant d'enfants, la Voie Lactée est faite de lait; la lune est faite de fromage, ou d'un truc incroyable. Et il y a une femme assise là-haut, qui tourne, tourne et tourne-la vieille femme au rouet. Tant d'imaginations fantastiques. Et cette folie que nous sentons.

Mais, au milieu de toute cette folie, nous avons réalisé quelque chose. Nous ressentons quelque chose. Et c'est vers cela que nous devons nous diriger. C'est là où nous devons aller.

Ce n'est pas la richesse du monde. Vous savez, beaucoup de gens croient que c'est ça. Non. Ce n'est pas le monde lui-même, et ce n'est rien de ce monde. C'est en nous.

Mais il y tant de folie et on peut tout simplement tomber en plein dedans. Pratiquement, on peut voir que c'est comme un mixer. On mixe quelque chose, et, tout à coup, on laisse tomber un petit morceau d'oignon dedans; ça fait "prrt !" et il n'en reste rien. On peut voir combien il est facile de tomber dans la folie du monde. Bien sûr, beaucoup de gens disent: "Mais le monde n'est pas fou ! Le monde est fantastique ! Le monde est très bien !" Oui, il l'est, tant qu'il s'agit de la Terre et de la vie qu'il y a dessus. Mais il y a quelque chose qui se passe dans le monde qui n'est pas si fantastique. Et c'est le mental.

Par "mental", je ne veux pas dire cerveau. Je veux dire ce truc fou qui conceptualise tout. Il nous emmène d'une histoire à l'autre, puis à une autre et à une autre encore.

Nous devons savoir quel est notre but, où nous essayons d'aller, où nous devons aller. Mais quand on ne sait même pas comment compter "zéro", on peut renoncer à commencer par "un". Quand l'homme ne sait même pas ce qu'il veut dans sa vie, sur quel chemin va-t-il essayer d'avancer ?

Voilà le plus beau de toute cette histoire... c'est que nous avons trouvé ce chemin. Par la Grâce de Guru Maharaj Ji, avec la Grâce de cette Connaissance, nous avons trouvé le chemin sur lequel nous pouvons non seulement avancer, mais aussi avancer vers notre destination, vers notre but. Et croyez-moi, il ne s'agit pas d'avancer vers un objet sans vie. "Chaque jour vos jambes se lassent, mais votre esprit s'élève, parce que vous savez qu'un jour vous allez y arriver." Ce n'est pas si dramatique ! C'est très simple. Vous vivez de cette substance qui est toujours en vous, qui est à l'intérieur de tout ce qui est en vie.

Quand on essaie d'intellectualiser... Il y a tant de choses que l'homme n'a pas expliquées; il a pris son bon vieux livre, il a tout flanqué dedans, entre les pages, il l'a refermé d'un coup sec et voilà !

L'homme a tout pris, a tout coupé en petits carrés et a dit: "Ecoute. Je dois aller travailler tous les jours. Voilà la manière dont je vais vivre; c'est le style de vie que je vais mener. Je dois me lever tous les matins vers sept heures. Ensuite je dois prendre mon petit déjeuner, regarder un peu les nouvelles, prendre encore un peu mon temps; puis je dois aller à mon travail et ça me prend du temps pour m'y rendre en voiture. Puis, quand j'arrive à mon travail, je dois me mettre à travailler. Et mon vieux, je travaille si dur que j'ai besoin d'une pause; alors je fais une petite pause pour déjeuner. Qu'y a-t-il de mal à ça ? " 11 n'y a aucun mal à ça. Vous retournez travailler. Ensuite, vous rentrez chez vous; vous devez vous y rendre en voiture. Oui, il faut que vous fassiez attention à la route; il n'y a aucun mal à sa. Puis vous êtes fatigués, il faut que vous vous reposiez. Bien sûr, il n'y a aucun mal à ça.

Puis petit à petit, à force de tourner les pages, l'homme en arrive au chapitre: "Qu'en est-il de toi-même ? Qu'en est-il de ta propre réalisation ? Qu'en est-il de ta propre satisfaction d'esprit ? Qu'en est-il de ton bonheur ? Qu'en est-il de Dieu ?" Alors il se dit: "Je vais caser ça quelque part, d'une manière ou d'une autre. Ecoute, c'est une question de bon sens: je vais travailler tous les jours, j'ai besoin d'un congé. Donc je prends mon samedi et mon dimanche. Qu'y a-t-il de mal à ça ? Je travaille cinq jours, je prends deux jours de congé. Il n'y a aucun mal à ça. Alors, ce que je vais faire, c'est prendre mon petit Dieu, et le mettre dans mon petit coffre-fort. Dieu, je t'aime. Dieu, j'ai confiance en toi. Tu me protégeras. Je serai là à chaque fois que tu me voudras. Je suis complètement à toi. Je me donne à toi. Bonne nuit ! "

Vous ouvrez la serrure de votre coffre-fort, vous le mettez dedans, et c'est terminé. C'est tout ! Vous avez prêté serment: "Oui, Dieu, je t'aime. Je sais que tu es là. Et je suis toujours prêt pour toi chaque fois que tu le désires. Je suis ton fils; tu es mon tout." C'est tout ? Vous avez raison: c'est tout ! C'est terminé.

Et regardez: après quoi l'homme court-il ? Cette nourriture pour laquelle l'homme travaille si durement, qui la fait ? Qui la place là ? Le Créateur. Mais bien sûr, l'homme a monopolisé, et ainsi de suite... Mais maintenant, pour nourrir son petit estomac, il doit faire ce genre de choses. Il doit avancer, faire ci, faire ça, pour obtenir son blé, pour obtenir sa farine, pour obtenir ci ou ça. Aussi, voilà pourquoi l'homme cherche dans une direction éloignée.

Lorsqu'on dit "détendez-vous", il ne s'agit pas de partir au galop. Il ne s'agit pas de "cours, cours". Il s'agit de regarder à I'intérieur. D'arrêter. D'attendre une seconde, d'ouvrir son petit coffre-fort et de dire: " Bon, sortons ! "

C'est une histoire complètement différente, car la réponse est juste là. La réponse est là où nous n'aurions jamais rêvé qu'elle soit. La réponse est très simple. Mais nous sommes si compliqués qu'il nous est difficile de le comprendre. Cette histoire compliquée doit donc être simplifiée. Et la seule manière de la simplifier, c'est de se détendre !

C'est comme cet exemple du bateau que j'ai donné-car toute l'histoire est ainsi - Il y a cet immense yacht, cet immense bateau. Et ce que dit Guru Maharaj Ji, c'est: "Regardez! Profitez de la traversée." Il ne dit pas: " Ramez, ramez, ramez." Il dit: "Amusez-vous." Il dit: "Calmez-vous. Détendez-vous. Abandonnez-vous. Laissez-moi m'en occuper. Je vous emmènerai là-bas."

Laissez aller. Laissez les choses se faire. Laissez voler comme un très beau cerf-volant. Le vent est là, laissez aller au vent. Ne luttez pas. Laissez simplement voler merveilleusement. Amusons-nous tous pendant que nous sommes ici. Et soyons vraiment en harmonie. Pas en harmonie avec notre mental; pas en harmonie avec ce avec quoi nous sommes toujours en harmonie; mais en harmonie avec la chose avec laquelle nous voulons réellement l'être, et qui est en nous. Et ça peut se faire, et ça s'est déjà fait. Ça s'est déjà fait de nombreuses fois.

Alors, j'espère que vous saisissez le sens de ce que je veux dire. Bien que je l'aie peut-être expliqué de nombreuses façons différentes, tout en revient à la même chose. Et c'est très simple; c'est très simple à faire.


Edité et imprimé par :
la Mission de la Lumière Divine,
21 rue de Pondichéry - 75015 Paris
Achevé d'imprimer le 22 octobre 1979
Numéro: 1-1
Dépôt Légal : 4ème trimestre 1979

 

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